La rédaction Emmanuelle Rodrigues
Articles
Pizarnik, les mots de l'extase
Œuvres donne à découvrir une créatrice hantée par son désir d’exigence et son obsédante quête de vérité.
Voici réunis en un seul volume les écrits poétiques Alejandra Pizarnik, née à Buenos Aires, en 1936. Issue d’une famille juive émigrée d’Europe de l’Est, elle s’empressera de la quitter pour séjourner au début des années 1960 à Paris, puis en 1968, à New York. De retour dans sa ville natale, elle y décédera en 1972. Elle aura conçu cependant sept recueils, publiés de son vivant, de 1956 à 1971, d’une incroyable modernité. De la parution de La Dernière Innocence à celle de L’Enfer musical, il n’aura fallu qu’une quinzaine d’années pour que l’une des œuvres les plus singulières de la poésie...
Une autre poétique de la présence
Inédit en français, Blue Box nous laisse découvrir le bourdonnement permanent d’une langue tout autre. Génialement inventif.
Barbara Köhler a fondé son approche de la création poétique sur une conception élargie de celle-ci. Par le biais d’une critique du langage susceptible de reproduire l’aliénation à l’œuvre au sein de la société, elle met en avant une fonction autre de l’art : s’orienter vers une échappée, celle d’un ailleurs que le langage permet d’entrevoir si ce n’est de signifier. Née en 1959, en RDA, à...
Des livres
Le Pain perdu
de
Edith Brück
Pourquoi aurais-je survécu ?
de
Edith Bruck
Une quête de vérité
Hantée par la déportation, Édith Bruck laisse entendre sa voix d’une extrême justesse.
Déportée à Auschwitz en 1944, Édith Bruck n’a cessé de rendre compte de son expérience dans les camps depuis qu’elle a commencé à être publiée en 1959. Ses écrits en partie autobiographiques n’en révèlent pas moins un regard toujours acéré et d’une grande lucidité. Installée à Rome dès 1954, après avoir sillonné l’Europe et tenté de s’installer en Israël, Édith Bruck choisit de...
Cavale russe, de Célestin de Meeûs
Cavale russe surprend pour la manière singulière dont l’auteur entreprend de nous relater un voyage aux confins de l’Europe et de l’Asie. Loin de paysages par trop familiers, ce sont ici les plaines immenses de la Sibérie, les zones quasi désertiques de la toundra, les fleuves et les lacs dont les noms extraordinaires émerveillent d’emblée : Amour, Ienisseï, Volga, Baïkal. Cependant,...
Portrait retrouvé
Délaisser la fiction pour l’enquête constitue le cœur du livre de Yaël Neeman pour qui l’écriture s’impose comme ultime geste mémoriel. Lumineux.
Est-ce un portrait, ou une biographie, que Yaël Neeman signe ici ? Elle était une fois n’échappe pas à cette question comme au fait de savoir pourquoi l’écrivaine a entrepris un tel livre. Elle y reviendra tout au long de ces pages qu’elle consacre à la vie d’une femme nommée ici Pazith, née en Allemagne, en 1947, dans un camp de personnes déplacées, en transit vers Israël. Comme tant...