RUBRIQUE Jeunesse
Les articles
Un livre
L' Homme qui voulait apprendre à marcher aux poissons
de
Henri Galeron
,
Edward Lear
L'esprit de la lettre
Après avoir illustré en 2005 chez Motus les excellents Poèmes sans queue ni tête de François David, l’auteur-illustrateur Henri Galeron revient à la charge et signe ses propres adaptations des « limericks » ou plus exactement des « nonsense verses » de l’auteur anglais Edward Lear. L’intérêt du travail d’Henri Galeron est sans conteste celui de ses illustrations qui représentent admirablement l’absurde et le non sens par des associations et des situations improbables - en plus de la réussite de l’adaptation des poèmes (retranscrits aussi dans leur langue originale). Surplombant les textes...
Un livre
La Péniche aux enfants
Illustration(s) de Christine Wattecamps
de
Didier Daeninckx
Jules Verne sur Ourcq
Dans une belle nouvelle, Didier Daeninckx évoque la mémoire, la connaissance et l’émancipation par les livres d’un enfant solitaire. A fleur d’eau.
Le narrateur de ce beau livre d’artistes est un jeune garçon solitaire, dont les « parents n’avaient rien à se dire, mais ils ne trouvaient pas les mots pour le dire, seulement des cris. » S’il vit au nord de la banlieue parisienne, cela lui permet au moins de fréquenter l’Ourcq qui apporte à Paris les péniches venues parfois de Belgique ou des Pays-Bas. Le canal est son refuge, son...
Un livre
Giovanna ou le miracle des eaux
de
Nadèjda Garrel
A la frontière du réel
La collection Page Blanche destinée aux adolescents profite de ses dix ans pour changer de look et adopter un format de poche plus ordinaire. Si l’on regrette l’élégance de la maquette et le format oblong de la collection d’origine, la qualité du contenu est en revanche toujours au rendez-vous avec par exemple le recueil de six courts récits signé Nadèjda Garrel.
Des nouvelles étonnantes,...
Contes de la forêt vierge
La société est une jungle : le plus connu des fabulistes uruguayens, Horacio Quiroga, s’est certainement inspiré de cet aphorisme pour composer en 1918 ses Contes de la forêt vierge. Ces récits parodiques mettent en scène les animaux les plus extraordinaires dans une langue fluide et délicate. On trouve ainsi des coatis, petits carnassiers d’Amérique latine qui renoncent à la liberté pour...
Partir, c’est vivre encore
Émus, les adultes baissent les yeux et les enfants regardent très fort par les fenêtres. Les petits gestes cachent souvent de grands sentiments.
Les enfants qui vivent dans les romans de Nadine Brun-Cosme n’appartiennent pas à la faune turbulente des voyous, pas plus qu’à celle des tristounets. Comme Sébastien, le narrateur de Le Sourire d’Anaïs, ce sont plutôt des enfants sages. Ce qui ne veut pas dire qu’ils soient calmes, bien au contraire. Les sentiments, chez eux, sont comme les grandes marées d’équinoxe : ils recouvrent tout et...