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La révolution
Chronique La Révolution
Les articles
À ceux qui pointent !
Claude Faraldo.
La fin des haricots. On les équeute. On les plonge dans l’eau municipale bouillante salée. On les observe en rangs serrés verticaux dans un bocal fermé. Et voilà. J’ai fait ma petite révolution. C’était pourtant pas bien compliqué : il suffisait d’y penser (é, rime pauvre). En tant que femme (seins), j’ai la capacité décuplée de vous parler de corps (mon), de détails de corps (mon), de détails de toute chose référente à la vie (bio) dans une écriture spécifique. Première révolution.
À ceux qui pointent ! (champagne)
En tant qu’issue de classe modeste ayant traversé les Glorieuses...
Un auteur
Jusqu’au dernier grand soir
Dans les internats où j’étais on a fait pas mal de révolutions. Moi en général, comme j’étais boursier j’étais plutôt contre, surtout au début. Ma mère touchait un peu d’argent pour que je sois élevé chez les saints-pères. Puis, d’accord, mais quand même ! Il y a des circonstances où on ne peut pas ne pas monter au créneau. C’était hier, avant. Nos révolutions déjà préhistoriques, j’y...
Un auteur
La lumière dans les arbres
À toutes celles, tous ceux qui savent que rien n’est jamais irréversible. Car l’histoire n’est la propriété de personne.
Depuis des mois, dès le soleil sur le jardin, je regarde s’écouler le temps. Il y a un carnet sur la table, quelques objets, des jouets d’enfants, un livre aux reins brisés, aux pages essuyées par les pluies, la main du vent qui efface nos rêveries, plaisante sur nos songes diffus. Le ciel est d’un tel éclat que sa lumière touche la terre et c’est sur cette très mince frontière que la main...
Un auteur
Non Sire,
On fit courir le bruit qui très vite se mit à courir tout seul et très vite que Barnave et Mirabeau furent, à compter de 1789, les amants de la reine. C’était faire d’une pierre deux coups : on discréditait deux orateurs qui ne s’en laissaient pas conter, et on attisait la haine à l’égard de Marie-Antoinette qui après avoir été frivole se montrait désormais, dans la tourmente, un peu plus...
Un auteur
Revanche
Jean ne sait pas comment les choses se passent par delà le Kilimandjaro, mais il sait que chez lui ça va de travers. Chaque jour qui passe nourrit un peu plus sa colère, tant il en a assez d’être pris pour une ombre, un crétin, un parasite, un bon à rien. Parfois, lorsque son désespoir est grand et que la solitude l’opprime, il s’imagine hurler de son balcon : « Bon sang ! Sachez-le tous, je...