RUBRIQUE Poésie
Les articles
Je deviens (séances) de Jean-Marie Gleize
Parmi maints essais sur la poésie, dont le fameux Poésie et figuration (1983) ou encore À noir. Poésie et littéralité (1992) ainsi que ses travaux sur Francis Ponge, Jean-Marie Gleize a publié une série de livres de poésie (de Léman [1990] à Trouver ici [2018]) dont le champ d’interrogations, de réponses, de positions, paria sur une poésie dite « négative », voire sur ce que le programme de sa revue Nioques appela plus tard « post-poésie ». Programme auquel le travail de JMG se tint, mais très en biais, ou qu’il déborda toujours. Insistant sur quelques obsessions profanes (la nudité, la...
Petit âme
Valérie-Catherine Richez écrit sans complaisance, avec une extrême lucidité qui pourtant ne bascule pas dans le pessimisme. L’auteur s’interroge sur l’Être, sur l’âme, non pas au sens religieux mais plutôt au sens métaphysique. Dans ce recueil, elle nous donne à lire des poèmes qui parlent de l’attention au monde, de l’attention à soi-même comme faisant partie du monde tout en gardant la...
Poésie du cadavre
Se plaçant face à l’insoutenable, la poésie de Patrick Wateau s’écrit dans une manière d’exténuation du langage, dans une radicalité qui cependant n’empêche pas un certain baroquisme, une certaine complaisance pour la putréfaction des chairs et les troubles flatulences des dépouilles.
Par argument de mort nous propose une peu réjouissante exploration du cadavre. De très courts textes assez...
Un livre
L' Espace est devant nous
de
Claude Beausoleil
L’Espace est devant nous
Aborder un auteur par une anthologie, c’est forcément prendre un risque, celui de tomber dans un choix réducteur. Surtout quand l’écrivain a publié une quarantaine de livres de poésie, d’anthologies et d’essais ainsi qu’un roman. Pourtant ici on peut parler d’une réussite, et Claude Beausoleil justifie son choix : « ce qui relie ces poèmes choisis (1978-1999), c’est la manière imagée...
Les mots du muet
En restituant la genèse, la lecture de ses Carnets éclaire la poésie d’André du Bouchet, sans en éluder la difficulté.
La lumière sur quoi débouche la poésie d’André du Bouchet est aride, éblouissante, difficile à soutenir pour le lecteur que ne manquera pas de dérouter une écriture escarpée, abrupte. C’est qu’ici nul lieu ne se donne pour établi, nulle assise n’est possible. Le mouvement seul existe, incessant.
« J’écris aussi loin que possible de moi » : ainsi s’exprime toute l’ambition du projet, et son...