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Dossier Alain Nadaud
Défense et illustration de la littérature

avril 1993 | Le Matricule des Anges n°4 | par Alex Besnainou

Pour Alain Nadaud, les écrivains doivent organiser la résistance face à la société marchande. Sans concession, il cherche à rendre à l’écrit l’exigence qu’il mérite, situant la littérature du côté de ce négatif qui est à l’oeuvre dans toute organisation sociale.

Peut-on définir ce livre comme un pamphlet ?.
Non, je ne crois pas que ce soit un pamphlet ; plutôt l’analyse à froid -ce qui n’exclut pas non plus une certaine violence rentrée- de la façon dont se comporte une société donnée vis-à-vis de sa littérature.
Le titre, Malaise dans la littérature, est un titre fort…
Même si « malaise » en soi n’est pas un mot très fort, il traduit cependant l’état de celui qui éprouve l’impression pénible que quelque chose ne va pas. Presque un sentiment d’angoisse, une sorte de vacillement, comme lorsque le sol se dérobe sous les pas. On pourra facilement dire, pour neutraliser le problème, que ce malaise est le mien… Certes, il y a bien au départ une impression personnelle et donc subjective, mais une impression par ailleurs confirmée par un certain nombre de données objectives : difficultés diverses rencontrées par les écrivains, faillites d’éditeurs et rétrécisse ment du champ éditorial dévoué à la littérature, réduction des suppléments consacrés aux livres dans les journaux, perte d’autorité de la critique, fermetures de librairies, etc. Le tout, alors même que la littérature française contemporaine est en pleine mutation, qu’elle sort d une crise profonde et qu’elle a donc besoin d’être soutenue.
Justement, que doit être la littérature aujourd’hui ?
La littérature sera ce qu’elle aura la capacité d’être, en fonction des singularités de chacun mais aussi de l’époque et des conditions qui lui sont faites, le principal étant de continuer à lui ménager l’espace qui lui est nécessaire pour se survivre et advenir, espace que la société marchande actuelle a tendance à s’approprier en le falsifiant et que la crise économique a pour effet de rétrécir sans cesse. Coincée entre, d’une part, l’idéologie de la légèreté et du divertissement et, de l’autre, des impératifs commerciaux devenus draconiens, on constate que la littérature a de plus en plus de mal à accomplir quelques unes de ses fonctions essentielles : ce que j’ai appelé cette mise à l’épreuve d’un être à travers le langage, destinée à trouver sa résolution dans une forme. C’est-à-dire cette façon que l’on a jusqu’aux limites de l’inavouable, de questionner sa propre identité en passant par le détour et le « révélateur » de la fiction. De l’autre, cette mise en question d’un réel dont l’écrivain ne peut se satisfaire et par rapport auquel la littérature découvre sa propre insuffisance quand elle n’en est que le simple reflet, alors qu’elle a pour charge de le traverser, ou d’en subvertir les données.
Mais comment la littérature peut elle s’inscrire dans les lois économiques du marché ? Vous dites qu’il y a en elle une part d ’incertitude sur le plan commercial…
Toute l’ambiguïté du statut de la littérature -et sa force- vient en effet de ce qu’elle est et n’est pas une marchandise. D’une part, elle est une marchandise en ce sens qu’elle est naturellement l’objet d’un « commerce » puisque pour exister elle se...

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