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Domaine étranger Les animaux de Buzzati

février 1994 | Le Matricule des Anges n°7 | par Jean-François Bianco

Bestiaire magique

Est-il judicieux de regrouper 50 inédits (35 nouvelles, 15 articles) de Buzzati, alors que l’auteur s’est contenté de les faire paraître dans la presse de 1932 à 1971, sans les honorer d’une véritable publication ? Surtout, avoir choisi de bâtir ce recueil posthume autour d’un seul et même thème -les animaux- se justifie-t-il ?
Si du moins pour ce qui est des nouvelles, la première question appelle une réponse à n’en point douter positive, il n’en est pas de même pour la seconde -et la quatrième de couverture, plus encore que l’introduction, ne convainc pas : cette unité-là est factice, non essentielle, à la différence de celle, par exemple, d’un autre recueil posthume paru en 1988, Le Régiment part à l’aube. Ce travers n’est toutefois pas rédhibitoire : mis à part les articles pour lesquels la parabole est souvent de moindre portée, on lit ces inédits comme on lirait un autre de ses recueils. Le fait que la chronologie soit respectée permet, bien sûr, quelques clins d’œil à l’Histoire, mais surtout de suivre l’auteur au fil des années. A cet égard, le fait marquant est la constance de ses obsessions, à l’image du Chien universel, texte d’autant plus poignant qu’il date des derniers mois de sa vie et que la transposition avec lui-même est évidente : Buzzati y relate la mort d’un vieux chien dont l’âme n’a pas pu rejoindre le lieu du salut, de la « seconde vie ». En écho, écrit quelque quarante années auparavant, Démolition de l’auberge, qui ouvre le présent recueil, s’achève par « Corbeaux, corbeaux…, (…) qui peut savoir où vous irez mourir ? »
Pour les inconditionnels de Buzzati, ces deux nouvelles à elles seules sont une aubaine et une joie qui justifient amplement la parution de ces inédits. Pour les autres, des recueils tels que L’Ecroulement de la Baliverna, Le K, ou encore Les Sept Messagers peuvent constituer une entrée en matière plus heureuse.

Bestiaire magique
Dino Buzzati

traduit de l’italien
par Michel Breitman
Robert Laffont
338 pages, 139 FF

Les animaux de Buzzati Par Jean-François Bianco
Le Matricule des Anges n°7 , février 1994.