Jude Stéfan
par Michel Sicard
Depuis son premier recueil de poésie -Cyprès (1967)- jusqu’à Épitomé (1993), l’œuvre de Jude Stéfan (né en 1930) a emprunté tour à tour les traits de la nouvelle, du récit, de l’essai…
Michel Sicard, qui consacre au poète la première étude d’ensemble, donne le ton de la parole du poète dès les premières pages : il s’agira pour elle de ne rien épargner au tombeau de la langue, ce qui sera le « fouiller fort pour (y) retrouver quelques restes tangibles. » Travaillée par l’obscène combat du corps au sein de l’autre, par la chasse de Diane, l’hôpital du père, la béance toujours manquante de la mère/sœur-, cette œuvre se veut être au plus près de « l’exister pur ». En exposant ce projet de crémation de la langue dans une étude rigoureuse et étendue, malgré quelques rapidités parfois, Michel Sicard présente bien le visage du poète : baroque, ami de Catulle, latiniste, archéologue, géographe, depuis les premières litanies aux idylles, des cippes jusqu’aux dernières odes.
Seghers
« poètes d’aujourd’hui »231 pages, 119 FF
Poésie Jude Stéfan
avril 1994 | Le Matricule des Anges n°8
Un livre
Jude Stéfan
Le Matricule des Anges n°8
, avril 1994.