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Dossier Olivier Rolin
Olivier Rolin : le temps des perdants magnifiques

octobre 1994 | Le Matricule des Anges n°9 | par Thierry Guichard

Pour la deuxième année consécutive Olivier Rolin crée l’un des événements de la rentrée littéraire. Avec Port-Soudan, l’écrivain livre son roman le plus émouvant. Loin de la nostalgie des années gauchistes, Port-Soudan illustre le désarroi des derniers utopistes. Entre tristesse et résignation.

Pour le grand public, Olivier Rolin s’est fait connaître l’an dernier avec son roman monstre, L’Invention du monde qui relatait quarante-huit heures dans le monde. L’auteur affirmait ainsi son rejet d’une littérature du nombril, cette hypertrophie du moi qui justifiait les moqueries des auteurs anglo-saxons quant à la littérature française. Roman triomphant où la langue génératrice créait le monde en même temps qu’elle le nommait, L’Invention du monde s’érigeait en voie alternative du roman hexagonal.
Or, surprise, le peu prolixe Olivier Rolin (un roman tous les quatre ans en moyenne) fait de nouveau partie de la charrette des livres de la rentrée à ne pas manquer, et ce, pour un ouvrage qui conjugue une langue d’un pur académisme, des relents de confessions et une pagination tout à fait modeste. Rolin ferait-il de l’anti-Rolin ? Non pas. Car si L’Invention du monde pouvait épuiser le lecteur (par la matière imposante du récit et par la langue torrentielle), une seule lecture de Port-Soudan ne risque pas d’épuiser le livre. D’une rare densité, le quatrième roman d’Olivier Rolin pourrait bien être son meilleur.
Enfant de la libération, Olivier Rolin est né le 17 mai 1947 à Paris. Son père, gaulliste pendant la guerre fut officier. Un engagement qui a son importance pour le fils : « Ça m’a permis de ne pas avoir honte de ma famille et notamment de lui. Je détestais la France à cause des années quarante mais au moins ce n’était pas une plaie familiale. » L’admiration pour son père, le sentiment de l’honneur joueront leur rôle dans l’éducation de l’enfant surtout dans ses années d’étude. Pour lors, la famille quitte Paris pour l’Afrique. Le père vient d’être nommé administrateur de la France d’abord au Congo où Olivier Rolin arrive âgé de quatre ans et ensuite à Dakar, au Sénégal. Bon élève au collège (il restera un habitué des premières places), Olivier Rolin n’est cependant pas un grand lecteur. Mordu de plongée sous-marine, il partage ses loisirs entre la mer et quelques balades en mobylette. « J’avais une vie futile. Je n’ai pas eu une enfance inclinée vers la littérature, j’ai d’ailleurs complètement oublié le genre de lecture que j’avais alors. Un des premiers livres dont je me souviens, c’est Le Quatuor d’Alexandrie. Mais c’est juste une image, l’image du livre dans la bibliothèque de mon père, je ne l’ai pas lu à cette époque ». La famille Rolin rentre en France vers 1963. Une des raisons de ce retour au pays tient au fait que ses parents rêvent de le voir embrasser les hautes études avec Normale Sup en ligne de mire.
Olivier Rolin entre en philosophie au lycée Louis-le-Grand. « J’étais plus ignorant que les gens qui venaient d’autres établissements de la métropole, je n’avais pas d’éducation politique, sociale ; bref, je n’étais pas dans la circulation intellectuelle d’alors. Mon premier livre de philo, c’est au lycée que je l’ai lu. C’était Bergson. » Surtout, le jeune homme lit Malraux, « une des premières œuvres...

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