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Théâtre Durringer ou la scène réaliste

octobre 1994 | Le Matricule des Anges n°9

Bal-trap et Une envie de tuer sur le bout de la langue

Xavier Durringer est un jeune auteur et metteur en scène d’une trentaine d’années qui garde la belle énergie de ses débuts. Il a fondé sa première troupe de théâtre à 19 ans et jouait en banlieue dans les bistrots, les boîtes de nuit, les salles des fêtes… Il a déjà écrit huit pièces, des scénarii de cinéma (il vient de réaliser son premier film La Nage indienne) mais c’est la première fois que sont publiés deux de ses textes.
Ses personnages s’appellent Gino, Lulu, Poupon, Vic ou Rose. Ils viennent de la rue et parlent de leurs amours et de leurs embrouilles. Peu d’actions et de rebondissements. Les situations sont très simples : dans Bal-trap, un couple est sur le point de rompre, un autre va se rencontrer. Dans Une envie de tuer… quatre copains se retrouvent sur une plage. L’un d’eux s’est fait virer d’une boîte de nuit où il avait donné rendez-vous à sa nouvelle conquête de la semaine, une femme mariée.Le théâtre de Durringer, c’est celui du langage, avec des dialogues très réalistes, très vifs et des personnages pleins de bagou (Xavier Durringer a toujours un bloc sur lui pour « saisir les phrases au vol » car, dit-il, « le langage d’aujourd’hui, c’est retrouver la poésie de la rue »). Les mots servent à plaisanter, à provoquer, à frimer. Ils tournent autour de l’émotion presque pudiquement. C’est seulement quand la violence, la peur ou la solitude deviennent insupportables que les personnages vont confesser leur mal-être. Alors, tout d’un coup, la pièce bascule et le lecteur a les tripes nouées. Mais pas pour longtemps. Parce que Gino ou Lulu n’aiment pas trop l’exercice de la lucidité ni celui de la confession alors ils inventent une nouvelle pirouette pour se sauver de tout tragique.
C’est un drôle de théâtre, avec des petits bouts de quotidien. A la limite du banal. Mais l’art de Durringer c’est d’arriver à rendre le tout attachant.

Bal-trap
Une envie du tuer
sur le bout de la langue
Xavier Durringer

Editions Théâtrales
118 pages, 98 FF

Durringer ou la scène réaliste
Le Matricule des Anges n°9 , octobre 1994.
LMDA papier n°9
6,50