En 1933, Paul Morand publie Mes débuts, un petit texte où il fait le récit de ses initiations mondaines, littéraires et professionnelles. Diplomate à l’âge de 23 ans, il croise son collègue Alexis Léger (alias Saint-John Perse) « devenu le modèle des grands fonctionnaires » et fréquente les duchesses. « Je fus snob », confesse-t-il. Encore ébloui, il se souvient des soirées avec le noctambule Marcel Proust, des facéties de Jean Giraudoux. C’est un Paul Morand en verve qui pétille et multiplie les traits d’esprits. Ainsi, « le cinéma, c’est le règne des ciseaux » car on y châtre les œuvres. Pudique, il ne tait que ses premiers émois sentimentaux et se fait sage. Comme Boileau, il préconise des « débuts modestes » à ses jeunes lecteurs pour conclure que les siens « ressemblent à beaucoup d’autres ».
Arléa
64 pages, 39 FF
Histoire littéraire Mes débuts
octobre 1994 | Le Matricule des Anges n°9
| par
Éric Dussert
Un livre
Mes débuts
Par
Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°9
, octobre 1994.