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Dossier Pierre Bergounioux
Pierre Bergounioux, au plus près du monde sensible

juin 1996 | Le Matricule des Anges n°16 | par Marie-Laure Picot

Sculpteur et entomologiste par passion, Pierre Bergounioux est surtout un écrivain contemporain majeur de la littérature française pour qui « la part la plus belle de nous-même est la faculté de penser ». Son oeuvre en est la bouleversante illustration. Parution de trois nouveaux titres.

C’est à Saint-Rémy-lès-Chevreuse sur la route de Rambouillet, à trente minutes en RER de Paris-centre, que Pierre Bergounioux a élu domicile il y a une vingtaine d’années. à quelques mètres de la petite gare de Courcelle où le rendez-vous a été convenu avec l’auteur coule l’Yvette, affluent de l’Orge et de la Seine. On est en banlieue parisienne mais en réalité, c’est déjà la campagne, une campagne vallonnée, boisée et fertile. On est loin, bien sûr, de la forêt, la « sylvia » dont l’auteur s’est fait le chantre. Mais ce petit coin tranquille tout près de la vie citadine recèle les richesses naturelles visibles -et olfactives en ce printemps- dont Pierre Bergounioux avoue ne pouvoir se passer. Il a bien tenté de vivre à Paris, il a même été contraint d’y séjourner lorsqu’il était étudiant, mais il a dû rapidement trouver une solution intermédiaire -Paris à une demi-heure de là et la nature alentour. En ce lundi ensoleillé, on remercierait presque l’auteur de résider hors de la capitale et d’avoir construit sa maison en bordure d’un bois. En passant sur la terrasse qui conduit à son bureau, un lézard fait une fugace apparition comme pour prévenir de notre arrivée.
Une fois installés dans l’espace réservé de l’écrivain, la pièce des livres, des sculptures et des insectes, on oublie Saint-Rémy-lès-Chevreuse, l’Yvette, le bois et le lézard. Car c’est d’un autre lieu et d’un autre temps dont il est question quand le moment est venu de converser, non plus seulement avec l’homme qui chaleureusement vous a accueilli chez lui, mais avec l’auteur des livres écrits à Saint-Rémy, « conçus » à Brive, lus par des vivants et adressés aux morts.
Chacun des murs de la pièce est recouvert de livres et de « ferrailles » -c’est ainsi que l’auteur appelle modestement ses propres sculptures dont le matériau de base n’est autre que de vieux outils dénichés dans des casses et revisités par l’écrivain-artiste. Pierre Bergounioux trouve dans ces objets une grâce spéciale, liée pour une bonne part à ce qu’ils représentent socialement, historiquement et symboliquement : « L’âge du fer s’achève. Alors qu’il m’a semblé qu’il était encore dans son essor quand je suis né. Tout petit, je ramassais des bouts de ferraille. Le jour où j’ai vu quelqu’un souder à l’arc électrique, ça a été une révélation. Dès que j’ai trois jours en Corrèze, je soude. Il m’a semblé qu’à travers cette activité, je tâchais à sauver un monde qui fut, la société agraire d’où je viens. ». C’est avec un respect extrême qu’il caresse et commente les divers objets qu’il a travaillés ; des pièces de forge du XVIIIe et XIXe siècles, des pièces métalliques provenant des anciennes charrettes de cultivateur et transformées en cavalier ou en antilope, mais aussi des masques africains : « Là, ce sont des reproductions des figures de reliquaires Bakotas (peuple du Congo et du Gabon, NDLR). Ils portent leur mort sur eux avec les ossements des morts dans des paniers. Le panier est fermé en haut et...

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