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Dossier Pierre Bergounioux
Spirale de la mémoire

juin 1996 | Le Matricule des Anges n°16 | par Marie-Laure Picot

Avec ses trois nouveaux livres, Pierre Bergounioux poursuit son chemin dans la forêt des souvenirs et compose une carte intime aux mille reliefs. Une carte pour chercher la source.

Pierre Bergounioux aime à dire que son œuvre est une sorte de forêt dans laquelle il a à se perdre et à affronter des puissances ennemies mais où par bonheur surgit de temps à autre un chemin d’entre les branches. Sans doute n’y a-t-il pas meilleure illustration de l’entreprise de l’auteur que ces trois nouvelles publications dont on pourrait dire que l’une est une route (Le Chevron), l’autre un chemin (La Mort de Brune) et la troisième une clairière (Le Bois du chapitre). Le champ spatial de la mémoire de l’auteur dans lequel chaque livre a été élaboré se rétrécirait un peu plus d’un titre à l’autre.
On serait tenté de penser -mais on ignore dans quelle circonstance et selon quelle chronologie la chose a pu se produire- qu’à un moment donné la route, le chemin et la clairière se sont rejoints pour se séparer ensuite et se recroiser plus tard.
Encore que, quand on élargit la réflexion à l’ensemble, on réalise à quel point la parfaite cohérence de l’œuvre de Pierre Bergounioux n’est pas le fait de trois mais d’une vingtaine de livres. Ainsi est-on aussi tenté d’imaginer Le Chevron comme étant l’autre moitié, la part manquante peut-être, de cet autre livre publié précédemment chez le même éditeur Le Matin des origines, un récit où l’auteur se penchait sur un matin de sa tendre enfance au cours duquel il découvrait simultanément les attraits du Lot (la région maternelle) et « la notion de son existence« . » Le chevron », c’est l’image qui vient à l’esprit de Pierre Bergounioux pour décrire la campagne corrézienne de son enfance. Non pas celle lumineuse et douce où il a séjourné parfois (le Lot), mais celle revêche et contrariée où il a grandi et à laquelle il doit, on le devine derrière chaque phrase du livre, sa prédisposition au rêve éveillé et à l’écriture : « La main qui froissa la terre, la joncha, ici, de boue et, là, d’épines et d’ajoncs, prise de repentir, a toutefois laissé un spécifique aux maux qu’elle a concentrés, comme à plaisir, sur vingt lieues de pays. À moins que nous n’apportions avec nous le très vieil antidote, l’antique panacée qui sert à combattre l’infortune. Je veux dire que lorsqu’on s’est élevé à travers le taillis et qu’on est essoufflé, plein de dépit hors de soi, on n’est pas tout à fait à bout de ressource. On a celle de rêver. » De même, comment ne pas voir à travers cette description d’une campagne qui s’ingénie à ne pas laisser le marcheur en paix, l’image même de l’expérience douloureuse de la création : « On a quitté l’ombre humide du vallon. On s’est donné du mouvement, de la peine, frayé un chemin à travers le palis serré des châtaigniers, les bogues, les ronces. On est en nage. On a le cœur plein de tumulte. On s’est élevé. (…) On se disait en cherchant le passage qu’on allait voir et on se réjouissait. (…) Ce n’est même pas l’espace d’une lieue par exemple, qu’on découvre du sommet où l’on reprend haleine, une petite perspective qui serait ornée de champs, l’amorce d’une route facile rectiligne...

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