Le Crapaud jaune
et autres récits
d’Oskar Panizza
Les éditions Ludd poursuivent la traduction de l’œuvre de ce féroce pamphlétaire des lettres allemandes (1853-1921), germanophobe convaincu et grand combattant de la religion devant l’éternel. Moins virulent que Le Concile d’amour ou Adieu à Munich qui valurent à l’auteur quelques mandats d’arrêt, ce nouveau recueil de textes est une suite de joyeuses bouffonneries. Ainsi en participant à son premier pèlerinage, le narrateur découvrira qu’une fin de procession se termine toujours en orgie. Plus loin, un commissaire de police qui ne connaît rien à la sexualité la pourchasse comme un crime contre l’État. Le dernier récit est le plus drôle. Le narrateur, en quête du Jardin de Vénus, atterrit dans un chalet, habité par trois grosses fermières qu’il prend pour d’adorables divinités. Incomparables filles de Zeus : « Foulez-fous pas maintenant un peu de fromach’ aux finn’ sherb ?… » Au total, cinq histoires comme autant d’épigrammes décochées à la face du peuple allemand.
Ph. S.
Ludd
Traduit de l’allemand par
Pierre Gallissaires
168 pages, 115 FF
Domaine étranger Le Crapaud jaune et autres récits
septembre 1996 | Le Matricule des Anges n°17
| par
Philippe Savary
Un livre
Le Crapaud jaune et autres récits
Par
Philippe Savary
Le Matricule des Anges n°17
, septembre 1996.