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Premiers romans Rutilant comme le vide

décembre 1996 | Le Matricule des Anges n°18 | par Dominique Aussenac

Préfère Habib

Stéphane Billon est un psychiatre quadragénaire, pragmatique, péremptoire, stérile aussi. Il vit avec Florence qui a de grandes et belles jambes et une envie d’enfant et à qui Patrick, l’ami homosexuel, offre une éprouvette de sperme. Stéphane assumera-t-il cette paternité ? « Père porté comme on dit mère porteuse », il semble éluder la question en entretenant une aventure avec Stéphanie, de vingt ans sa cadette, aux jambes moins longues, à l’érotisme fade, donc singulièrement piquant. Florence, Stéphane et Stéphanie, autant d’allers-retours à travers lesquels les protagonistes vont confier leurs états d’âme. Florence parlera de ses parents perdus, de sa joie et de sa peur d’enfanter. Dans ce jeu de désir autour de l’enfant, elle laissera une place au père porté. Ce dernier, irritant, dans l’assurance de la quarantaine et singulièrement enfantin, se mentant à lui-même, trompant les autres, égoïstement suivra son désir. La question du rapport entre passion et désir reviendra souvent chez lui, mais sera vite occultée par le principe de réalité. « Passion : le moment où le désir contredit l’intérêt. Le moment où je ferais mieux de ne pas. Mais quand même. » Stéphanie, poupée malgré elle, émergeant des brumes et du romanesque d’une adolescence petite-bourgeoise s’inventera un grand amour, jouera à la femme délaissée. Dans ce premier roman, Claude Habib, maître de conférence de 39 ans dresse un portrait clinique des rapports humains contemporains. Les êtres s’ébrouent, s’excitent, s’utilisent, se disent, sans jamais fusionner. Leurs monologues, aphorismes, ne font que renforcer un sentiment d’immense solitude, pire, d’ennui. « Bizarrerie humaine : chacun porte un gouffre en soi, et chacun s’obstine à prendre l’autre pour une fenêtre. » Claude Habib zappe ces vies à travers une écriture dense, alerte, utilisant de nombreux dialogues. Le roman est bien structuré, achevé, trop achevé même. Il fait parfois l’effet d’être construit en laboratoire. Les différents acteurs entretiennent un rapport

Préfère l’impair
Claude Habib

Viviane Hamy
315 pages, 129 FF

Rutilant comme le vide Par Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°18 , décembre 1996.
LMDA papier n°18
6,50