La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français A la recherche du sud

janvier 1998 | Le Matricule des Anges n°22 | par Olivier Roinsol

La Femme du chercheur d’or

Après Nadine Mouque (Gallimard Série Noire) et deux polars parus l’an dernier (Vinyle Rondelle ne fait pas le Printemps, Série Noire, et Ouarzazate et mourir, Le Poulpe - cf. lmda N°18), Hervé Prudon change de cap : La Femme du chercheur d’or, récit autobiographique, nous présente un idéaliste, auteur prolifique qui a toujours eu « un bon découvert à la banque et un épais nuage de dettes sur la tête », et qui, étouffé « dans ces cinquante mètres carrés », part vers le Sud à la découverte de chercheurs d’or, histoire de fuir Paris, la banlieue, la vie noyée « vingt mille lieues sous l’amer », les festivals où l’on est invité pour « fai(re) semblant d’être un écrivain ».
Là-bas, il rencontre François, Janine, Robert, et les autres. Doutes, illusions, déceptions, au pays où les touristes sont « trop maladroits pour la poterie et trop fainéants pour le rafting », et il apprend finalement que les chercheurs d’or n’existent pas ; «  (ils) n’ont d’ailleurs jamais existé » tranche Pierre, le chasseur.
Parfois cynique, Hervé Prudon fait preuve aussi de plus de tendresse, d’humanité. Homme plutôt qu’écrivain, qui dit « porte(r) en bandoulière (son) enfance qui ressemble à un petit singe mort », il erre, sans but précis, dans ce Sud profond où, si l’on ne « se bourre (pas) au bar », on « se barre du bourg ».
La Femme du chercheur d’or est un splendide récit, parfois drôle ou touchant, à l’écriture abrupte, souvent violente, mais où les digressions philosophiques côtoient sans heurts les éclats d’humeur(our ?) de l’auteur.
Hervé Prudon joue avec les mots, se crée un langage vivant, torturé mais d’une grande beauté. De l’or.

La Femme du chercheur d’or
Hervé Prudon

Flammarion
246 pages, 98 FF

A la recherche du sud Par Olivier Roinsol
Le Matricule des Anges n°22 , janvier 1998.
LMDA PDF n°22
4,00