Comme son titre l’indique, le narrateur raconte son séjour au plat pays. Il avait 14 ans. Pour fuir une épidémie, ses parents l’envoient chez ses tantes, six vieilles demoiselles à la tête d’un domaine. Autant chronique familiale que roman d’apprentissage (pour faire preuve de mansuétude), ce livre se limite surtout à une galerie de portraits digne d’un musée de cire. Chaque tata a droit à son couplet (caractère, amour, anecdote…), petite musique sans éclat sortie du fond des greniers. Ces pages, servies pourtant par une belle prose, ne parviennent guère à atténuer cette odeur persistante de naphtaline. Le travail de mémoire s’apparente là à un album que l’on feuillette. ça distrait les vieilles personnes ; les autres, conviées, font plutôt la moue en regardant ce monde d’ennui. « J’aurais tout donné pour que le temps s’arrête », écrit l’auteur. Cet Anglais né en 1936 et ancien diplomate doit effectivement aimer les musées de cire.
Quai Voltaire
Traduit de l’anglais
par Mirèse Akar
192 pages, 110 FF
Domaine étranger Un Eté dans les Flandres
janvier 1998 | Le Matricule des Anges n°22
| par
Philippe Savary
Un livre
Un Eté dans les Flandres
Par
Philippe Savary
Le Matricule des Anges n°22
, janvier 1998.