La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Théâtre Morts de rire

septembre 1998 | Le Matricule des Anges n°24 | par Laurence Cazaux

Hervé Blutsch écrit sa première pièce Ethique de la médecine en 1986, dix autres suivront.
Mais le voilà en quelque sorte sous les feux de l’actualité avec la parution quasi-simultanée d’Anatole Felde, petit drame bural chez Théâtrales (voir ci-dessus) et ce « vaudeville noir », La Gelée d’arbre en tapuscrit.
L’univers est fort, il s’impose d’emblée. Ainsi, dans ces deux textes, les personnages n’arrivent pas à se débarrasser de cadavres. Ils les trimballent toujours avec eux ou bien les transforment en marionnettes. « Pourquoi vous gardez les cadavres ?… Parce qu’ils font partie de nous. »
Face à toute cette mort, il faut bien rire un peu. Maxence et Clamince qui sont respectivement gagman et gagman stagiaire, mettent en scène, entre deux meurtres, le coup du bonnet d’âne, des casseroles accrochées à la queue du chien ou de la valise qui s’ouvre et qui fait Meuhhhh. L’humour tombe à plat, complètement décalé. L’écrivain arrive même à placer la fameuse réplique « Ciel mon mari ! » quand une femme découvre dans le journal une photo des lambeaux de son mari, restes de l’acte de cannibalisme pratiqué par Maxence et Clamince. Hervé Blutsch nous provoque en faisant jouer les tabous les plus extrêmes par des clowns (il va même jusqu’à faire tuer un spectateur-acteur à coup de hache). Le grand guignol ou le grotesque pour faire exploser toutes nos références. Le tout avec une énorme mise à distance. Les personnages n’arrêtent pas en effet d’expliquer au public ce qui leur est arrivé, avant de lui rejouer la scène en question.
Tout devient un jeu dérisoire. Impression d’irréalité, d’impossibilité à vivre, le rire renvoyant à la mort et le comique à la destruction, inexorablement.

La Gelée d’arbre
Hervé Blutsch

Théâtre Ouvert
Tapuscrit 90
106 pages, 50 FF

Morts de rire Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°24 , septembre 1998.
LMDA PDF n°24
4,00