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Poésie Ballades en De roux

septembre 1998 | Le Matricule des Anges n°24 | par Stéphane Branger

Le Soleil dans l’oeil

En feuilletant Le Soleil dans l’œil, le nouveau recueil de poèmes de Paul de Roux, au premier abord on se dit que le poète s’est trompé d’époque. Ses vers et ses poèmes prennent possession des pages, loin de la tendance de la poésie contemporaine où le blanc a presque remplacé le poème, où l’économie des mots semble avoir rejoint la crise de cette fin de siècle (économique, idéologique, artistique,…). Là où l’hermétisme est de rigueur, Paul de Roux s’enfonce dans le lyrisme et il se met à nous raconter des histoires. Il nous emmène en promenade, tel Jacques Réda ou Petr Král, de Paris à Genève, au musée, au jardin du Palais-Royal un 13 mars.
La marque du temps imprègne ces pages, la présence féminine s’efface jusqu’à « l’absence de toi ».
Les références mythologiques colorent également ce recueil, parfois en un exercice de style qui nous laisse sur notre faim, parfois en une vision étincelante et sonore : « à la nuit close, très tard, seul le métro/résonne, violent, dans sa tranchée souterraine, /course du Minotaure cuirassé de ferrailles ». Le vers est libre, et certains poèmes sont aussi des tableaux sur la condition humaine comme cet Instant Moche : « - un jour peut-être regretteras-tu cette heure/ ajoutée à tant d’autres que tu qualifieras/ à juste titre de perdues -entre/ deux points de vente, tabac, journaux, revues,/ où les pornos exercent un fallacieux attrait/ et dans la salle d’attente, mon frère,/ je pense à toi quand je serai absent de la terre/ et que tout continuera, qu’un inconnu, toi,/ mesurera sur un siège en plastique, en hiver,/ combien on peut, vivant, se décevoir. »

Le Soleil dans l’œil
Paul de Roux

Gallimard
130 pages, 95 FF

Ballades en De roux Par Stéphane Branger
Le Matricule des Anges n°24 , septembre 1998.
LMDA PDF n°24
4,00