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Poésie L’Amazone de Raul Bopp

janvier 1999 | Le Matricule des Anges n°25 | par Emmanuel Laugier

Né en 1898 à Pinhal, dans l’État Rio Grande do Sul, au Brésil, Raul Bopp fait partie de ces écrivains, tels Oswald de Andrade, l’auteur d’Anthropophagies (Flammarion, 1982), qui fondèrent, durant les années 20, les avant-gardes les plus radicales du modernisme brésilien. Cobra Norato, le premier livre publié en France de l’auteur disparu en 1984, serait ainsi le « le plus brésilien des livres brésiliens ». C’est qu’il n’est pas seulement un moment des avant-gardes, mais le surgissement de la modernité dont avait besoin le Brésil pour trouver son identité la plus enfouie. Une identité souterraine, propre à celle que certains écrivains ouvrent par le biais de leur propre mythe, comme par exemple le Chilien Vicente Huidobro et son Altaigle ou L’Anaconda d’Horacio Quiroga. Une identité qui ne cesse de venir et d’affleurer le long des pages de Cobra Norato, sous-titré par l’auteur lui-même : « Nheengatu de la rive gauche de l’Amazone ». Le voyage commence donc par un appel à la langue des indiens Tupi (le Nheengatu), et se poursuit par une transformation étonnante : « Maintenant c’est bon,/je me glisse dans cette peau de soie élastique/et je m’en vais courir le monde ». En vingt-trois poèmes, nous suivons alors Cobra Norato, cet homme au nom de paysage. Les mots appellent la forêt et la densité du fleuve Amazone, nous sommes dans une peau aux résonances étranges : mots-souffle tels que « Carouana », le démon zoomorphe invoqué par les pajés pour guérir les malades, etc. « De petites branches font psitt », « Ça pue/Le vent a changé d’adresse », « Un hurlement traverse la forêt/D’autres voix s’élèvent », Cobra Norato file entre les branches, aux aguets, et sa langue, pleine d’inventions verbales, s’enroule en volutes foisonnantes. Pour exemple de l’aventure du compère, au milieu de ce livre d’une qualité typographique impeccable : "Et puis il fume et enfume/De la fumée de vermine/de chenille de liane puante/et de fèves de coumarou//Ensuite il prend une figa d’An

Cobra Norato
Raul Bopp
Traduit du portugais
par Ciro de Morais Rego et Chistine Rego
Éditions MeMo
Non paginé, 120 FF

L’Amazone de Raul Bopp Par Emmanuel Laugier
Le Matricule des Anges n°25 , janvier 1999.
LMDA PDF n°25
4,00