Une mère a toujours cherché à rassurer son enfant. Dans Paris occupée, la fillette aurait volontiers joué avec l’arme d’un officier allemand. Aujourd’hui, la dame qu’elle est devenue éprouve le besoin de raconter comment elle a échappé, grâce à son père, turc, et avec la belle complicité de quelques religieuses catholiques, à la déportation, elle nous raconte brièvement son mariage, ses enfants, un séjour en Israël…
Prise dans une rafle, sa mère n’est pas revenue. Pour l’auteur, l’accompagnement que sa mère lui aurait offert, peut-être pendant des décennies, s’est intériorisé, faute d’avoir pu se poursuivre comme un échange vivant. Le déni dans lequel se situait la mère en répétant « ça va aller » quand tout allait mal protestait contre un réel trop affligeant pour être reconnu face à l’enfant. Sylvie Cynamon Goldenberg nous suggère que cette attitude maternelle lui a donné de la force… En écrivant ce tombeau de sa mère, elle lui rend justice et nous prend à témoin.
Ça va aller
Sylvie Cynamon Goldenberg
La Part commune
72 pages, 12 €
Domaine français Ça va aller
janvier 2003 | Le Matricule des Anges n°42
| par
Jacques Goulet
Un livre
Ça va aller
Par
Jacques Goulet
Le Matricule des Anges n°42
, janvier 2003.