La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Dossier Mario Rigoni Stern
Histoire de l’homme sérieux

octobre 2003 | Le Matricule des Anges n°47 | par Philippe Savary

Formidable conteur, Mario Rigoni Stern est un témoin éclairant de la rencontre entre la petite et la grande Histoire. Entretien sur ses terres, à Asiago, pour la sortie de son nouveau livre La Dernière Partie de cartes.

C’est presque un jour anniversaire. Il y a cinquante ans, Mario Rigoni Stern recevait le prestigieux prix Viareggio de la première œuvre pour Le Sergent dans la neige. À cette évocation, l’écrivain est intarissable. Il vous raconte ce samedi faste, de l’interminable périple ferroviaire (il lui a fallu prendre cinq trains) jusqu’à son arrivée sur la côte toscane, puis sa rencontre avec Carlo Emilio Gadda dans l’ascenseur de l’hôtel, sans oublier le blâme infligé par son chef de bureau à l’Office du cadastre « pour absence non justifiée ». Résultat : notre auteur entra en littérature, cette soirée-là, par la grande porte mais perdit « un jour de paie et un jour de congé ».
En cette après-midi d’été caniculaire, c’est sur un banc, dans le parc vallonné de Kirke qui signifie petite église que Mario s’est prêté au jeu des questions. L’ombre des arbres séculaires apporte une fraîcheur inespérée tandis que les stèles et les plaques en mémoire des soldats tombés au champ d’honneur donnent à l’endroit une solennité toute particulière. Rien ne troublera la quiétude de l’entretien, hormis l’arrivée impromptue d’une vieille dame, la tête baissée, alléchée par un bout de banc. À la voix de Mario, qui doit se reconnaître entre cent, l’intruse lâchera un tonitruant « Oh, maestro ! », se relevant tel un ressort, le regard empli de ferveur et d’effroi, devant quelques Français éberlués.
Commençons par le début. Vous êtes un écrivain autodidacte. Dès votre adolescence, vous teniez déjà un journal. L’écriture était-elle une vocation ?
J’ai commencé à tenir un journal à 16 ans. Au jour le jour, je notais mes sorties en montagne, mes rencontres avec les filles, les travaux dans les bois, les balades à ski avec mes amis. Mais il n’y avait pas une volonté de publier. Ces notes m’ont d’ailleurs servi pour l’écriture de mon dernier livre La Dernière Partie de cartes. Tous les noms, les dates et les faits que je cite sont justes.
Si j’ai confié l’ensemble de mes manuscrits à l’Université de Pavie (un fonds qui contient également ceux de Moravia, Calvino, Vittorini, etc.), en revanche, je garde précieusement ces archives de jeunesse.

Même sous l’uniforme italien, sur le front russe en 1942, vous continuiez de prendre des notes. L’écriture avait-elle une valeur thérapeutique à cette époque ?
Peut-être. Tout en précisant que mon carnet se termine le 31 décembre 1942. Ce qui explique qu’il y ait très peu de dates ensuite dans Le Sergent dans la neige. Il était impossible d’écrire : à cause du froid, des combats, de la faim, du sommeil. Quand j’ai été prisonnier dans un lager en Pologne l’année suivante, j’ai pu retranscrire, de mémoire et d’une manière encore plus vive, tout ce dont je me rappelais, de la bataille du Don à la Biélorussie.

À l’instar de Primo Levi, La Divine Comédie de Dante vous a toujours accompagné.
J’ai perdu une première fois Dante en Albanie, puis une seconde fois près de Stalingrad le...

Cet article est réservé aux abonnés.
Auteurs, critiques, interviews, dossiers thématiques: découvrez tous les contenus du Matricule des Anges.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?