La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Poésie Ecorniflage des égos

novembre 2003 | Le Matricule des Anges n°48 | par Éric Dussert

Sur la belle illustration de Jean-Gilles Badaire qui orne la couverture du Moi chronique de Jean-Pierre Georges figure un pèlerin circulant dans une coupe. Autant dire qu’il tourne en rond. Jean-Pierre Georges, lui, va de l’avant (circulairement) et tente de donner un sens à la vie. Las, l’exercice est vain puisqu’elle paraît hélicoïdale, pour le moins. De plus, « La vie est plus longue que large. » Cahin-caha, le géomètre propose un volume des formes courtes moqueuses, étonnées ou drôlement déprimées (« Je lis un livre si beau qu’il me rend malheureux ») qui constituaient l’ordinaire pas ordinaire d’une chronique de la revue Décharge. On y trouve dans un authentique désordre aphorismes, observations, sentences, mots d’esprit et autres formules réjouissantes : « Il faut distinguer les formalistes à sang chaud, plutôt couperosés, des formalistes à sang froid, plutôt ovipares. » Et pan.
Dans l’autodérision qu’il manie avec souplesse (« Mon fragment tire vers le sentencieux aphoristique, c’est pourquoi j’écris penché en arrière ») ou dans le commentaire amusé-désabusé, Jean-Pierre Georges se mesure à l’existence et jauge, vrai remède à l’orgueil, son activité littéraire. (« Écrire est un plaisir solitaire. Mais où est le plaisir ? »). Armé d’un trait assassin dans les pas du magistral Jules Renard, il apporte à l’esprit de ce dernier, gageure, rondeur et bonhomie. Pas toujours, évidemment : « -Je vais vous faire une confidence…/ -Faites-moi plutôt un café. » Posologie : une dose carabinée avant d’aborder la journée, une autre pour bien se coucher (rire en douce).

Le moi chronique de Jean-Pierre Georges
Les Carnets du dessert de lune, 120 p., 16

Ecorniflage des égos Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°48 , novembre 2003.
LMDA PDF n°48
4,00