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Domaine étranger Brûlante adolescence

février 2004 | Le Matricule des Anges n°50 | par Pierre Hild

Soleils brillants de la jeunesse

Denton Welch est mort en 1948, à 33 ans, laissant derrière lui une oeuvre encore méconnue en France. Viviane Hamy tente à nouveau de le faire découvrir dans sa collection de semipoche. Premier volume d’une trilogie, Soleils brillants de la jeunesse fascine. Il y a un univers et un style Denton Welch, quelque chose de difficilement caractérisable. Comme le souligne William S. Burroughs dans la préface, il est passé maître « dans l’art d’inventer des phrases qui s’impriment dans la mémoire » et qu’il semble « seul à pouvoir écrire ». Un style, un univers, un personnage : Orvil, 15 ans, fils de bonne famille anglaise, orphelin de mère, malheureux interne d’un pensionnat dont le souvenir le poursuit comme un train fantôme. Le texte s’ouvre et c’est l’été. Orvil quitte le pensionnat, retrouve son père revenu pour six mois d’Extrême-Orient, va retrouver ses frères. Un été s’ouvre, aussi. Il faudrait bien qu’il soit celui des révélations, des libérations ; qu’il tranche, un peu, comme un soleil brillant après de longs mois de fog intérieur.
Mais Orvil est chétif, tourmenté, indécis. Et puis il a 15 ans. Orvil n’est pas de ceux qui font les mini malabars de cour d’école, serait plutôt leur souffre-douleur. À cet âge-là, constitué ainsi, l’adolescence procure la fulgurance d’instants de vies brûlants. Roman des désarrois d’un âge de la vie, Soleils brillants de la jeunesse n’oublie pas d’être aussi le roman d’un corps qui cherche sa sexualité : comme décalé de la vie, Orvil y retourne toujours aimanté par le corps des autres, garçons, filles, corps aimés et corps craints. Une autre des ambiguïtés d’un texte aux tiroirs à secrets.

P. H.

SOLEILS BRILLANTS DE LA JEUNESSE
DE DENTON WELCH (en librairie le 18 février)
Traduit de l’anglais par Michel Bulteau
Viviane Hamy, « Bis », 224 pages, 9

Brûlante adolescence Par Pierre Hild
Le Matricule des Anges n°50 , février 2004.
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