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Entretiens Stratégie du trouble

février 2004 | Le Matricule des Anges n°50 | par Christophe Dabitch

Après l’Afrique, Safari, et un pays de l’Est en guerre, Sniper, il vient cette fois sur nos terres avec le personnage d’une migrante. Elle traverse une frontière qui est aussi celle de l’abject. Comme dans ses précédents récits, Pavel Hak écrit au plus près de la violence et de sa pulsation. Ce que l’on pourrait nommer le corps du texte.

Pavel Hak aimerait ne pouvoir livrer de lui que trois éléments : une date de naissance, un pays d’enfance et des études parisiennes de philosophie. Les deux premiers pour l’inscription dans une époque et un contexte ; le troisième parce qu’on lui a ici « permis de faire ça, c’est vrai » et que la philosophie fut pour lui un apprentissage de la liberté, une « manière de survivre dans une ère d’ignorance ». Alors que l’étalage du Moi est devenu passage obligé, que la petite histoire intime est érigée en valeur mais parlez-nous donc de vous ! Ça nous intéresse tant…, voilà donc un homme qui a des scrupules, qui refuse gentiment et s’en explique. Sa biographie n’est pas la caution de ses écrits. En d’autres termes : il n’est pas sûr qu’il fut réellement sniper.
Pavel Hak a vécu dans un pays communiste d’avant la chute du mur, « une dictature dans sa version molle mais dans laquelle, dès que l’on prend conscience, on se confronte directement au pouvoir ». Un pays fui clandestinement pour l’Italie puis pour la France. Pavel Hak écrit depuis longtemps mais il a un jour décidé d’écrire en français et il a brûlé comme des peaux mortes ses manuscrits de jeunesse en tchèque. « Une forme de suicide » dit-il, « maintenant, en français, la phrase vient sans que j’y réfléchisse, je peux m’intéresser au rythme et à la torsion ». Il voudrait un jour écrire le « cercle familial » mais dans l’esprit de Philip Roth ou Don DeLillo, comme l’histoire intime d’un pays ou d’une civilisation.
Pavel Hak est l’auteur de deux récits Safari et Sniper et d’une pièce de théâtre aujourd’hui publiée, toujours chez Tristram, Lutte à mort. Ces trois livres sont des plongées dans une violence froide et pulsionnelle qui nous entraîne par vagues dans une fascination pornographique. Sans constructions psychologiques ni soucis de réalisme, ces textes nous font basculer dans la pulsation du crime, au plus près du corps et de l’emprise sexuelle. Dans Safari, un homme d’affaires occidental débarque en Afrique. Il est habité par la possession et le meurtre, il veut chasser le rhinocéros force pure et puissance sexuelle et le voyage n’est que la violente mise à découvert de ce que recèle ce désir. Dans Sniper, trois récits se croisent dans la guerre. Le sniper prophétique et destructeur ; le groupe de réfugiés qui traversent toutes les violences ; le messager qui vient chercher les siens, retrouver leurs corps dans la boue gelée, pour les ensevelir. Parmi les hurlements des soldats et les asservissements avant tout sexuels. Là encore, le récit révèle l’expérience concrète de ces guerres lointaines qui habitent notre quotidien, l’horreur que nous avalons sans cesse l’air de rien. Dans Lutte à mort, une jeune fille fuit son pays en guerre, elle doit traverser la frontière la haie de soldats et se retrouve dans nos contrées, face à d’autres pouvoirs qui veulent là aussi physiquement la soumettre et peut-être tuer en elle le désir supérieur de vie et de connaissance. Pavel Hak...

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