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Domaine étranger Résurrections

mai 2004 | Le Matricule des Anges n°53

Rassurez-vous : la nuit au sein de laquelle résonnent ces voix n’est en rien obscure, ni funèbre c’est la nuit du souvenir, éclairée d’une lune variable, parfois pleine et brillante, parfois embrumée, entr’aperçue. C’est à une entreprise de résurrection, de sa propre existence mais aussi de ceux et celles qu’il a croisés, observés et surtout écoutés, que se livre ici Frédéric Prokosch. Publiée en 1983, quasiment introuvable depuis, cette œuvre compose comme une suite de « vignettes », ainsi que Prokosch désigne ces courts chapitres à peu près chronologiques, qui nous conduisent, à travers les États-Unis, l’Italie, la France et l’Angleterre, du seuil des années 30 aux années 70. Chasseur impénitent, patient et rusé de papillons rares et chatoyants, il traverse le siècle littéraire à l’affût de ceux qu’il admire (c’est sans doute là son don le plus profond car savoir admirer n’est réservé qu’à quelques élus) collectionnant leurs paroles et attitudes, les éclats de leur génie ou les paradoxes de leur humanité. Il tente de saisir et de nous transmettre la tessiture des voix, les fugitives physionomies, les inflexions des aveux, et, à notre tour, nous inscrivons dans notre mémoire scènes et monologues : T. S. Eliot, silencieux et recueilli, écoute bruire le mythique « rameau d’or », « très vieux chêne, gris, calamiteux », de la campagne romaine, Dylan Thomas, « avec un râle de ravissement et de désespoir soudain », se jette, gras et nu, dans l’Adriatique, Gertrude Stein, en des phrases retorses et sinueuses comme de lents cobras puissants, réduit à néant les œuvres de Pound ou d’Hemingway… Prokosch, subtil et délicat, les épingle, l’un après l’autre.

Voix dans la nuit de Frédéric Prokosch
Traduit de l’anglais par Léo Dilé
Phébus, 352 pages, 20

Résurrections
Le Matricule des Anges n°53 , mai 2004.
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