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Poésie Direct avec la mort

juin 2004 | Le Matricule des Anges n°54 | par Benoît Broyart

Un livre à deux voix pour tenter de circonscrire l’espace de la mort ; quelque chose d’approchant, en tout cas. Nous y allons. Nous passons un long moment au bord. Quelle peut être la nature de notre angoisse ? Les langues de Christophe Manon et de Michel Valprémy se confondent davantage qu’elles ne se répondent. On progresse comme si un seul poète s’avançait finalement, en se disant qu’il paraît superflu de savoir lequel des deux a composé telle ou telle partie. L’ensemble se révèle sorti du même bloc de mots bousculé, heurté. C’est ce qui compte.
La langue retournée ici cherche une compréhension immédiate et n’aime ni les détours, ni les concepts. C’est une de ses qualités. Elle atteint ainsi parfois la fulgurance espérée, livrant des salves très efficaces comme des coups de poing : « Mamort remplit ses orifices et souffle dans le nez des marmots pour les faire éclater. »
Il y a aussi, tout au long du texte, cette belle obsession de l’organique et de la sensation qui fournit aux mots une incarnation inévitable et souvent juste : « Tu es une avalanche de barbaque en branches,/ une bûche jetée sur le brasier des constellations,/ une variante de la colique hépatique,/ car tu ne bandes pas du cœur mais de la hanche. »
La langue de La Mamort va et vient, lancée avec violence puis soudain plus retenue, avec la volonté de toucher le corps du lecteur. Elle y parvient assez souvent.

La Mamort de Christophe Manon/Michel Valprémy
Atelier de l’Agneau, 56 pages, 12

Direct avec la mort Par Benoît Broyart
Le Matricule des Anges n°54 , juin 2004.