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Dossier Jean Rolin
Le sentiment géographique

avril 2005 | Le Matricule des Anges n°62 | par Thierry Guichard

De l’Afrique à la Palestine, des portes de Paris aux Balkans, Jean Rolin borne l’espace de son territoire du crayon pour donner à voir quelques traces de la réalité contemporaine. Une topographie dans laquelle s’inscrit le destin des vraies vies.

Les voies que l’écriture prend chez Jean Rolin font de lui un arpenteur curieux, attaché aux détails qui en disent plus long que les discours surtout quand ceux-ci reprennent les versions officielles des médias. Sa bibliographie s’ouvre avec un livre déambulatoire le long des canaux de France et parvient aujourd’hui jusqu’aux ports industriels de l’Hexagone. Parcours logique qui aura fait le détour de fictions azimutées (La Frontière belge et Cyrille et Méthode en premier lieu) et deux stations particulières du côté de l’autobiographie. Quand il raconte ses années gauchistes (L’Organisation) sur un ton plus ironique mais non moins sensible que celui de son frère, c’est encore ou c’est déjà manière d’évoquer des figures, des lieux, et de porter peut-être le deuil d’un temps passé qu’aussitôt trahi. Quand il dresse dans Joséphine le portrait émouvant de sa compagne qui vient de mourir, on le sent retenu encore dans l’injonction que vivre fait à l’écriture : dire l’être aimé, inscrire la trace d’une expérience vécue. Ce travail-là s’universalisera par la suite avec ces livres atypiques qui fouillent le réel à hauteur d’épaules. On y voit un homme debout face à la baie vitrée d’un hôtel dans le Nord de la France ou en Australie contemplant un ciel qui s’obscurcit. De Zones qui quadrille Paris et sa banlieue, d’hôtels aveugles en hôtels pour VRP économes, à Terminal Frigo en passant par Campagnes il s’agit toujours de porter un stylo caméra au cœur de ce que vivent les hommes quand c’est la misère, la guerre, la fin des luttes, la quête d’un horizon meilleur. Et il se trouve souvent, que le cœur d’une époque, pour Jean Rolin, se découvre quand on en arpente les marges. Du coup, le réel semble plus fort que toutes les fictions.

Jean Rolin, vous n’avez plus publié de roman depuis Cyrille et Méthode en 1994. Pourquoi aujourd’hui n’écrivez-vous plus de fiction ?
Je n’en sais rien. Je constate que Joséphine est morte alors que j’avais écrit les deux tiers de Cyrille et Méthode qui est mon roman le plus fictionnel même si j’ai emprunté des choses sur la guerre en ex-Yougoslavie. Joséphine est morte et j’ai eu beaucoup de mal à finir ce roman ; ensuite, je n’ai plus écrit de fiction. Il est manifeste qu’il y a un lien entre les deux… mais peut-être aussi que ça n’a rien à voir.
J’ai plus tard essayé d’écrire un roman policier dans l’idée de gagner un peu d’argent. Raynal, le patron de la Noire, me tannait pour que j’en écrive un. Je voulais me concentrer sur l’histoire et non sur le style. Mais je n’y arrivais pas : dès la troisième page, je partais dans des digressions. J’avais un scénario que je trouvais bien balancé. C’était une histoire bosniaque qui se passait en Australie. J’étais très imprégné de la guerre en Bosnie et j’ai toujours été émerveillé par la nullité de l’Australie et par le fait que ce continent est une réserve inépuisable de films et de livres. Ce continent est au trois quarts vide, en son centre, mais est...

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