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Dossier James Sacré
Écrire contre, tout contre

juillet 2006 | Le Matricule des Anges n°75 | par Thierry Guichard

Chaque poème est, pour James Sacré, un geste pour rencontrer l’autre. Il suppose qu’on s’y livre sans trop s’y montrer dans une langue où les mots ne sont jamais transparents. Contre les valeurs préétablies et les clichés pour mettre à nu le cœur affectif.

Avec de longues phrases qui roulent en petites cascades dans la prose, avec des vers coupés, des formes bancales du poème ou au contraire un classicisme affiché, James Sacré déploie depuis quarante ans une œuvre pourtant aussitôt reconnaissable. Des balbutiements de la langue prise entre patois et français, arabe et anglais parfois, aux interrogations sur le poème enchâssées dans les vers mêmes, c’est toujours une tentative d’échapper, dans le dire, aux esthétiques, aux valeurs, aux idéologies établies. L’espace est restreint, c’est La Petite Herbe des mots, Si peu de terre, tout, Quelque chose de mal raconté. Dans ce « mal raconté » qui peut faire penser au Toute une vie bien ratée de Pierre Autin-Grenier, se joue toute la raison d’être du poème. Un écart a lieu qui donne à voir et entendre le monde différemment. Il est évident, à la lire, que la poésie de James Sacré doit beaucoup à l’enfance, comme si elle s’était bâtie, très tôt, sur une hyper sensibilité que le milieu familial et social n’autorisait pas. Elle s’écrit sans l’illusion romantique des mots souverains, sans la croyance magique en l’image inconsciente. Elle s’écrit plutôt donc à ras de terre, c’est-à-dire au plus près des hommes.
Dans sa maison lumineuse de Montpellier, le poète répond aux questions qu’on lui pose avec un sourire qui est comme la marque de l’humilité, la signature du timide. L’homme qui se tient derrière ce sourire-là est peut-être toujours un enfant qui attend qu’on comprenne les mouvements de son cœur.

James Sacré, avez-vous le sentiment d’écrire des livres indépendants les uns des autres ou de poursuivre une même œuvre ?
Je dirais que peu à peu, j’ai l’impression d’être dans un même processus. Mais pour chaque bouquin, j’ai le plaisir de l’arranger, de le construire. J’ai le souci parfois qu’un livre soit différent de ceux qui le précèdent quand j’ai l’impression de répéter un peu un même livre. Mais quand je relis les plus anciens, je me rends compte qu’il y a une continuité.

Une continuité dans les thèmes ?
Non, je ne pense pas à reprendre des thèmes, ça se fait comme ça sans que j’y pense. Je n’ai pas ce souci de construire des thèmes. Ce sont des choses qui s’installent et reviennent dans mes livres. Par exemple dans Des animaux plus ou moins familiers, dans « le goret » je me suis retrouvé de plus en plus envahi par des parenthèses et je me suis demandé ce que j’allais faire de ces parenthèses. Finalement, j’ai cessé d’y penser, il y en a eu de moins en moins et ce qui était dans les parenthèses est venu directement dans le texte, ce qui a créé cette écriture à base d’hyperbates. C’était aussi une influence de Góngora que je lisais beaucoup à cette époque-là. Les choses qui s’installent comme ça, un peu comme un tic, ça pose un problème, mais ça ouvre des points de départ ou ça apporte de nouvelles voies auxquelles tu n’avais pas pensé.

Il y a de grandes variations de formes d’un livre l’autre...

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