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Poches Un mort sinon rien

juillet 2006 | Le Matricule des Anges n°75 | par Franck Mannoni

La Fabrique de crimes

Si un seul titre du très prolifique Paul Féval devait demeurer, il s’agirait sans aucun doute du populaire Le Bossu, publié en feuilleton. Gros succès dès sa parution en 1857, plusieurs fois adapté au cinéma, il reste l’emblème d’une œuvre. C’est oublier un peu vite que Paul Féval a écrit une centaine de romans et nouvelles. Parmi ceux-ci, des bijoux d’inventivité comme La Fabrique de crimes. Inclassable, ce polar fantastique et sentimental a pour ambition de « faire table rase de tout ce qui embarrasse un livre ; l’esprit, l’observation, l’originalité, l’orthographe même ; et ne voilà que du crime ». Tout y est excessif, le rythme infernal et l’effet de surprise permanent. À la dernière page, le compte doit y être : sept mille trois cents victimes avec l’explication de leur assassinat ! L’histoire, savoureusement alambiquée, ne laisse aucune chance au lecteur d’en deviner les développements. À Paris, en « cette fin de (XIXe) siècle décadent », le docteur Fandango, sorte de Méphistophélès qui aurait le sens de la justice, cherche à venger à travers les âges le meurtre d’une aristocrate infidèle. La belle a été lardée de coups de poignards et brûlée par son mari jaloux, le comte de Rudelame-Carthagène, un être maléfique qui a pour insolite habitude de prendre « des bains de jeune sang ». Avec virtuosité, Paul Féval fait voler en éclats les règles du roman policier, un genre alors à peine défini. En mêlant intrigue sentimentale, énigme et crimes, il préfigure le polar à la française dont Maurice Leblanc, avec Arsène Lupin se révélera un brillant représentant.

La Fabrique de crimes de Paul Féval
Éditions de l’Aube, 150 pages, 5,80

Un mort sinon rien Par Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°75 , juillet 2006.
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