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Éditeur La part retrouvée

septembre 2006 | Le Matricule des Anges n°76 | par Philippe Savary

Après avoir animé les Éditions Ubacs, Yves Landrein poursuit depuis 1998, avec discrétion, son travail de défrichage et de redécouvertes à La Part commune. À l’ombre tutélaire de Georges Perros.

Plafonds hauts, lumière basse, presque un air de garçonnière. C’est de son « pigeonnier », au cœur de Rennes, qu’Yves Landrein dirige La Part commune. Rien à voir avec l’ancienne usine de poussettes et ses 200 m2 qui servaient de bureau à sa première maison d’édition, Ubacs. L’aventure d’une autre vie. Sous cette enseigne (« avec un s pour éviter de confondre avec le peintre »), Yves Landrein a publié Michel Butor, Claude Louis-Combet, Franck Venaille, Mathieu Bénézet, également le premier livre de Frédéric-Yves Jeannet, Si loin de nulle part. À ces écritures qui tentent de déchiffrer le langage, l’éditeur afficha aussi un goût certain pour les écrits en marge, ceux de Georges Perros ou d’Armand Robin. Mais Ubacs, lancée en 1982, se couvrit définitivement d’ombre onze ans plus tard, « étranglée financièrement » : 50 000 exemplaires furent vendus aux enchères pour solde de tout compte.
Issu d’une famille ouvrière et catholique, où le livre « même de cuisine » était absent, Yves Landrein est né en 1948 à Quimper. En 1968, il publie son premier ouvrage, sous le pseudonyme de Sévy Valner (l’anagramme de Nerval). « J’ai peut-être découvert trop précocement Rimbaud, Corbière ou Lautréamont. Je jouais douloureusement à l’auteur. » C’est durant cette période bohème qu’il rencontre Prévert et Perros. Le premier, à qui il demande « naïvement un travail de figurant » et qui préfacera son deuxième livre chez PJ Oswald, lui apportera du « courage ». Le second deviendra son ami.
Autodidacte (« J’ai dû faire 33 ou 34 boulots »), Yves Landrein est un homme endurant. Enfant, il rêvait d’être missionnaire en Afrique ou champion de course à pied. Après la faillite d’Ubacs, il reprit le marathon. Aujourd’hui ce sont 80 km qu’il parcourt par semaine. « Écrire ou courir, c’est le même effort, dit-il. Ça permet de rester debout ». Et il lui en faut de la ténacité. Avant l’été, La Part commune a fait paraître son centième titre. Un catalogue ouvert à la poésie, au récit, à l’essai, ou plutôt à des textes qui s’affranchissent des « cases », et qui ferait le « lien entre passé et présent ». Des écrivains du patrimoine (Léon Bloy, Remy de Gourmont, Jonathan Swift, Khalil Gibran…) côtoient quelques oubliés (de Moncrif, María Borrely, Charles-Louis Philippe). Avec discrétion, on accueille ici autant le haïku que la promesse des premiers livres.
Que représente pour vous Georges Perros ?
Ce que doit être un écrivain. Il était en adéquation complète entre son écriture, sa vie et sa pensée. Perros fut pour moi un père spirituel. Après coup, je me suis rendu compte que j’avais adopté un mode de vie comme le sien, socialement médiocre, mais avec une fermeté de pensée, et une conviction jamais démentie sur les choses auxquelles on tient. Je l’ai rencontré en 1968 après mon service militaire. À cette époque, je faisais des conférences dans les MJC sur Rimbaud, Lautréamont ou la révolution poétique, rien que cela… Perros a débarqué avec son ami le graveur...

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