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Événement & Grand Fonds Au coeur de l’équarrissage

septembre 2006 | Le Matricule des Anges n°76 | par Richard Blin

De l’inconciliable à l’inavouable, que deviennent les lois, la justice, la morale, l’éthique dans des situations ultimes ? C’est aux limites de l’humain que nous entraîne le magistral premier roman de Jonathan Littell.

Les Bienveillantes

Pour un écrivain, rien n’est sacré ni tabou. Quand il décide d’explorer un territoire de l’expérience humaine, c’est pour ébranler certitudes et préjugés, mettre en lumière le non-dit de tous les discours, proposer une aventure intérieure et une traversée de l’Histoire, comme dans le vertigineux roman que nous propose Jonathan Littell, né en 1967, et dont Les Bienveillantes est la première œuvre littéraire.
Un roman qui nous fait entrer nus dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, qui nous plonge dans ses horreurs, nous la fait revivre à travers le parcours d’un jeune officier de la SS, qui fit ses études en France et qui, tout juste docteur en droit, rejoignit le SD, le Bureau central du Service de sécurité, avant de participer aux campagnes de l’Est. Un homme pourtant qui rêvait d’être pianiste, aurait voulu étudier la philosophie et la littérature, et eût aimé être une femme, pouvoir dire et écrire « Je suis nue, je suis aimée, je suis désirée ». C’est lui, le Docteur Aue, qui raconte, témoigne. « Depuis mon enfance, j’étais hanté par la passion de l’absolu et du dépassement des limites. (…) Ma pensée, je l’avais toujours voulue radicale ; or l’Etat, la Nation, avaient aussi choisi le radical et l’absolu : comment donc, juste à ce moment-là, tourner le dos, dire non et préférer en fin de compte le confort des lois bourgeoises, l’assurance médiocre du contrat social ? C’était évidemment impossible. Et si la radicalité, c’était la radicalité de l’abîme, et si l’absolu se révélait être le mauvais absolu, il fallait néanmoins, de cela au moins j’étais intimement persuadé, les suivre jusqu’au bout, les yeux grands ouverts ». Et, de fait, les différentes missions de renseignements ou d’inspection qui lui seront confiées, feront de lui le témoin partial mais lucide de ce cancer de la pensée et de cette pathologie de l’absolu que fut le national-socialisme.
Très vite confronté à l’Horreur, à la décision d’éradication de la population juive afin « d’extirper le Bolchevisme à la racine » (Himmler), à l’Aktion donc, puis à l’Endlösung ( la solution finale), le Dr Aue cherche à comprendre car « l’inhumain, excusez-moi, cela n’existe pas. Il n’y a que de l’humain et encore de l’humain ». Ce qui conduit à se réinterroger sur la prétendue force humanisante de la culture, à se reposer la question de savoir comment il est possible d’aimer Shakespeare ou Goethe, de lire Rilke ou de jouer Mozart tout en torturant chaque jour. À réfléchir aussi sur ces grands systèmes utopiques pour lesquels la nature humaine est initialement bonne et innocente, mais peut se retrouver » corrompue « par quelque chose (les Juifs, la Religion, la société de classes…) qu’il s’agit dès lors d’éliminer pour renouer avec la » pureté « première… À se demander aussi comment il est possible de réduire l’homme à la race, c’est-à-dire à une histoire d’éleveurs de chiens, à une philosophie de vétérinaires ? Alors, contrairement à ceux qui pensent que chercher à analyser...

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