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Éditeur Trente ans en brefs

octobre 2006 | Le Matricule des Anges n°77 | par Thierry Guichard

Au service de la nouvelle et du texte court, Martine et Daniel Delort qui ont créé L’Atelier du Gué en 1975, font un bilan sans concession de leurs luttes. Mais misent toujours sur les bonnes nouvelles.

On pourrait choisir le générique de la série Amicalement vôtre avec, en lieu et place de Lord Brett Sinclair et Danny Wilde, Martine et Daniel Delort. Sur l’écran, les images montreraient Martine à Grenoble dans les années 60. Elle y suit des études de Lettres. Parallèlement, Daniel est à Paris : études scientifiques, du côté de la biologie. Mai 68 met un peu d’action dans le générique et voici Martine montée à la capitale. Elle est devenue attachée de presse au Seuil (« pas du tout Le Seuil d’aujourd’hui »). Daniel fait de l’analyse bio-médicale. Sur la musique qui accélère le passé, on voit Martine lectrice chez Stock, puis « un peu partout dans pas mal de maisons d’édition ». On suit l’envol de Daniel pour un séjour au Mexique. Le scénario ici déjoue le hasard : Martine aussi fait son voyage au pays des Aztèques, mais la rencontre aura lieu en France. Ces deux-là ne vont plus guère se quitter. Voilà pour le générique, reste à changer le titre. Plutôt qu’Amicalement vôtre, puisque les Delort se lancent d’abord dans la diffusion de la poésie, ce sera Mission impossible.
De son voyage mexicain, Martine a rapporté un dossier de presse sur un ballet indépendant : « une quarantaine de danseurs très engagés à Mexico. On venait d’y massacrer 300 étudiants (octobre 68). Les danseurs étaient menacés. À cette époque, les gens disparaissaient… À mon retour à Paris, j’ai réussi à les faire passer au Théâtre de la Ville. Ce ballet a été important pour nous. On est même arrivé à Villelongue avec eux lors d’une tournée qu’on avait organisée. »
Plus de trente ans après, L’Atelier du Gué réserve une partie de son catalogue à la littérature mexicaine. Mais surtout, l’engagement de ses fondateurs pour le ballet mexicain révèle le credo qui va porter les Delort vers l’édition. Il s’agit d’abord de s’engager pour diffuser et faire connaître une production artistique. Diffuser plutôt que produire. On sait que la diffusion est devenue, depuis trente ans au moins, le nerf de la guerre. Dans les années 70, ils étaient quelques-uns à rêver de structures de diffusion affranchies de l’industrie capitaliste.
« Dans les revendications de l’époque, il y avait cette idée que tout le monde avait le droit de s’exprimer, que chacun pouvait écrire. Tout méritait d’être lu, que ce soit par le biais de l’édition ou simplement en badigeonnant un mur. » Dans un murmure qui ressemble à un « bof », Daniel Delort avoue qu’il écrivait alors de la poésie mais qu’il s’intéressait au livre plus pour le papier, le façonnage, l’édition que pour le contenu. Mais que faire de ce qui s’écrit ? Les Delort passent une annonce dans Actuel où ils fixent rendez-vous à ceux que les problèmes de diffusion de la poésie intéressent. Ils ne sont pas peu surpris, en se rendant au café de la Bastille, de découvrir que cent cinquante personnes les attendent. Une première structure est fondée, sous forme associative et sous un nom qui fleure bon l’époque : le FSPP désigne en ses...

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