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Poésie Le sel d’une terre

janvier 2007 | Le Matricule des Anges n°79 | par Dominique Aussenac

La Chambre du lac

Illustration(s) de Jacques Galey
Editions Cent Regards

Une trentaine de recueils en cinquante ans d’édition. Des titres, la plupart publiés chez Rougerie, où l’eau toujours « tire les rêves », délimite des lignes entre sable et marais, efface et s’efface, surligne des paysages : Présence d’un marais (1975, 1990), La Maison conduit à la terre (1982), Salut talus (1994)… « Langage, paysage, pays et pages : pour habiter il nous faut être sur la brèche, vivre dans les brèches où s’annoncent les échanges », constate Serge Meitinger dans la postface de Pour habiter, l’anthologie qu’il vient de consacrer à Georges Drano, né en 1936 à Redon. Y figure une trentaine de poèmes. Lyriques pour les premiers, Le Pain des oiseaux consacre la figure de l’être aimé, intimiste épique pour Eau tirant les rêves qui dénonce les effets du remembrement des terres, sombre œuvre au noir où la présence du chien domestique et sauvage renvoie à la mort, à la charogne, la vie chevillée au corps Dans le passage de la nuit. L’écriture de Georges Drano est très picturale, elle suscite, invite au passage et s’apparente souvent au travail de Nicolas de Staël ouvrant des fenêtres assez mélancoliques et métaphysiques, sur la fugacité de l’instant, l’éboulement, les ravages du temps. Y brille toutefois toujours une lumière, un soleil voilé. Le peintre sétois Jacques Galey a bien saisi cette dernière, le trouble qu’elle diffuse, en enluminant La Chambre du lac d’une manière abstraite, combinant traits jaunes, gris et bleus dans et autour de hublots, lentilles, focales. Ce recueil évoque un lac artificiel presqu’au milieu de nulle part et dont l’autre rive nous invite à un dernier voyage. « Ici rien ne sera réellement bâti, sinon quelques constructions légères de toiles, de planches et de roseaux. Aucune fumée ne s’élèvera d’un toit, aucune lueur ne se glissera sous une porte. Visions éphémères. Longeant la rive nocturne nous serons prêts à fuir laissant derrière nous la meilleure part de nous-mêmes, celle du commencement. »

Georges Drano Pour habiter, L’Idée bleue, 96 pages, 13,50 , et La Chambre du lac, Les cent regards, n.p., 24

Le sel d’une terre Par Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°79 , janvier 2007.
LMDA PDF n°79
4,00