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Événement & Grand Fonds Tombés du ciel

mai 2007 | Le Matricule des Anges n°83 | par Lise Beninca

Le premier roman de David Mitchell avait surpris par le mélange des genres auquel il s’adonnait. L’auteur récidive avec « Cartographie des nuages », un livre composé de six récits allant du journal de voyage façon XIXe siècle, jusqu’à la plus pure science-fiction. Six manières de dire que l’Homme court à sa perte.

Cartographie des nuages

La virtuosité du premier roman de David Mitchell, Écrits fantômes, avait suscité l’enthousiasme. Ce roman choral mettait en scène toute une panoplie de personnages réels ou virtuels, évoluant dans des univers rendus par un style chaque fois nouveau. Comme on ne change pas une formule qui marche, David Mitchell poursuit son exploration de ce mode de construction du récit. Cartographie des nuages, son deuxième livre à être traduit en français (il en a déjà écrit deux autres), se structure par l’emboîtement de six histoires adoptant autant de styles différents. Chacune est un petit bijou du genre. Les liens qui les unissent ? Un jeu de piste entre les personnages, qui apparaissent à tour de rôle et portent tous la même étrange tache de naissance dans le dos, symbole plus de l’éternel retour de l’Histoire que d’une possible réincarnation.
Le premier texte nous propulse en 1850, à bord d’un navire qui ramène tant bien que mal Adam Ewing, homme de loi anglais, depuis les îles Chatham (Nouvelle-Zélande) jusqu’en Angleterre. Nous avons entre les mains son journal de voyage, noirci de ses réflexions de bon chrétien mis à l’épreuve de l’effrayante réalité de la destruction violente et méthodique des peuples aborigènes. Le style est ampoulé, précis, précieux (« Après que j’eus recouvré les tréfonds de ma cabine, le sauvage me remercia et mangea l’humble chère comme s’il s’agissait d’un dîner présidentiel. Je ne lui confiai guère mes véritables motivations, id est, mieux rempli était son estomac, moins grandes seraient les chances qu’il me mangeât »). Mais à peine y sommes-nous habitués, captivés par le voyage, terrifiés par la cruauté de ces ères de conquête, que le récit s’interrompt au beau milieu d’une phrase ! Premier réflexe : vérifier qu’il ne s’agit pas d’une erreur d’impression. La consultation de la table des matières nous confirme que non : la seconde partie du texte est mystérieusement reportée en toute fin d’ouvrage. Le jeu de mise en page auquel se prête l’auteur, découpant en deux chacune de ses histoires, force ainsi le lecteur à passer d’un univers à l’autre, avec un nécessaire temps d’adaptation, comme lorsqu’on doit habituer ses yeux à l’obscurité. La gymnastique est intéressante et met en relief la subtile question du style.
Nous voilà donc contraints de laisser Adam Ewing en plan avant la fin de sa phrase et de passer au récit suivant, qui prend la forme d’un roman épistolaire. Nous sont données à lire les missives envoyées durant l’été 1931 par l’arrogant Robert Frobisher à son ami Sixsmith. Frobisher est jeune, musicien, et déshérité par son père. Il tente de trouver meilleure fortune en se faisant embaucher comme assistant d’un célèbre compositeur, dont il ne manquera pas de séduire la femme. Le style des lettres est vif et mordant et leur auteur terriblement attachant, avec son allure d’arriviste passionné à la Julien Sorel. Furetant dans la bibliothèque de son hôte, celui-ci tombe « sur un drôle de volume mutilé »,...

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