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Dossier Vassilis Alexakis
Athènes sur Seine

juillet 2007 | Le Matricule des Anges n°85 | par Thierry Guichard

Venu de Grèce dans les années 60, Vassilis Alexakis voyage entre ses deux pays. Et entre ses deux langues, le romancier écrivant ses livres en français et en grec. Son œuvre pénètre au cœur de l’Histoire intime ou universelle et établit un dialogue avec les morts. Sans se départir d’une tendre ironie.

On a une image contradictoire de Vassilis Alexakis. Un homme entre soleil et ombres, entre légèreté et gravité. Du côté de la lumière, il y a cet humour qui a fait les beaux jours de l’émission « Les Papous dans la tête » sur France Culture. Il y a, bien sûr, cet accent dont on se dit que le bonhomme l’entretient tant il ajoute à son charme : « il ne roulait pas les r, mais il traînait les mots, il les prolongeait par une sorte d’écho comme s’il regrettait qu’ils ne fussent pas plus longs » (Avant). On pourrait ajouter que sa voix, dans les bégaiements qui précipitent parfois sa parole, fait penser à celle du poète Ghérasim Luca. Et puis il y a cette familiarité élégante avec laquelle l’homme vous accueille. Alexakis ne serait-il pas le personnage d’un roman d’Albert Cossery ? Il nous est arrivé de croiser l’auteur de La Langue maternelle (prix Médicis 1995) dans une boîte de nuit entouré des étudiantes d’un cours de littérature comparée, lui qui vit ses périodes d’écriture en solitaire.
Côté ombres, il faut aller voir ses livres les plus récents. Depuis La Langue maternelle, la tendre ironie qui fut longtemps sa marque de fabrique, sans s’effacer tout à fait, s’est transformée en gravité tendre. Les morts sont souvent convoqués auprès du narrateur, double décalé de l’auteur, pour un dialogue par-delà l’au-delà. L’écriture, Alexakis y consacre la plus grande partie de sa vie, se retranchant des mois durant dans son nid de la rue Juge à Paris. Ou à Athènes. Ou sur l’île de Tinos dans les Cyclades. Trois lieux d’écriture qui se déclinent à la Prévert dans l’autobiographique Je t’oublierai tous les jours : « Je suis ainsi à la tête d’une petite fortune : je possède trois frigidaires, trois chauffe-eau, quatre lignes de téléphone, cinq radiateurs électriques et six machines à écrire, trois grecques, trois françaises, réparties entre Paris, Athènes et Tinos. »
C’est rue Juge qu’Alexakis nous a reçus, dans les 15 m2 qui sont à son œuvre ce que la rue des Remberges fut à celle de Pirotte. De son cinquième étage, la seule fenêtre du studio donne sur la Tour Eiffel. Celle de Tinos ouvre sur la mer… Il est des petites fortunes qui font de grands bonheurs…
Sur la table de travail, une machine à écrire dont les touches sont marquées des signes de l’alphabet grec… L’homme écrit ses livres en deux langues. Ainsi, Je t’oublierai tous les jours sorti il y a peu en poche a d’abord été écrit en grec avant de l’être en français. Aujourd’hui, l’écrivain travaille sur les épreuves de Ap. J.-C. à paraître fin août. Une correctrice l’appelle au téléphone : elle en est à la page 80 et tout va bien.
Vassilis Alexakis, contrairement à ce qu’il lui est arrivé d’affirmer, n’est pas né à Santorin comme son père, mais à Athènes. Le jour de Noël 1943. Ses parents sont des orphelins. Elle, est venue à 7 ans depuis Constantinople, la ville du poète Cavafy dont elle partagera le goût avec son fils. Lui, est comédien mais travaille pour une compagnie...

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