Un poème écrit en 1914-1915 brûlant encore d’une fièvre qu’on aimerait trouver plus souvent dans la poésie contemporaine. Futuriste, certainement, et construit à partir d’un fait biographique sentimental, le texte dépasse les contingences historiques. Il est l’ébauche d’un monde toujours nouveau aux antipodes de nos frilosités hypocrites. « Je sais/ que le soleil blêmirait en voyant/ les pépites d’or de nos âmes ». Le poète, à 21 ans, impitoyable face au cliché et à la convenance (« doucement dans la vase du cœur barbote/ le stupide poisson de l’imagination ») sait s’incliner devant « la plus infime des poussières de la vie ». De son insoumission au langage, il parvient à faire éclore une forme neuve qui tient : ce en quoi la nouvelle traduction éditée en version bilingue tient son difficile pari.
Traduit du russe par Charles Dobzynski, Le Temps des cerises, 133 pages, 11 €
le nuage en pantalon
de vladimir mAIakovski
Poésie En bref
septembre 2007 | Le Matricule des Anges n°86
| par
Marta Krol
Un livre
En bref
Par
Marta Krol
Le Matricule des Anges n°86
, septembre 2007.