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Domaine français Amours condamnées

février 2008 | Le Matricule des Anges n°90 | par Thierry Guichard

Aux initiés, habitués des rayons littéraires des librairies, il suffirait peut-être de dire que le neuvième livre de Daniel Arsand n’aurait pas déparé le catalogue de la collection « L’un et l’autre » de Gallimard. Une même attention à l’écriture, une même proximité avec les personnages. « On est donc en 1749 et on est en septembre », et Sébastien Faure, jeune paysan de 15 ans, rencontre Balthazar de Créon qu’un cheval vient de jeter dans la boue. Un noble à terre et c’est le feu dans le cœur d’un Sébastien ému depuis qu’il surprit un jour deux hommes « braies aux genoux, emboîtés l’un en l’autre ». L’histoire d’amour débute là et conduira Balthazar au bûcher. Le tragique est certain : il s’inscrit dans ce lyrisme rogné aux ailes qui donne toute la tension aux cent très courts chapitres du livre. C’est peu de dire que la prose ici est ciselée. Peut-être l’est-elle un peu trop systématiquement pour montrer que le destin à quoi conduit l’amour est une mécanique infaillible dans un royaume de courtisans et d’intolérance.
Balthazar emporte Sébastien chez lui, l’impose à sa mère. Il est un ange pasolinien que le noble veut éduquer, mais pas modeler. Du cisaillement des phrases, de l’exécution des tableaux qui ponctuent la narration surgissent des images justes, impeccables pour dire le sentiment amoureux. Ainsi, lorsqu’à la nuit très avancée Créon quitte Sébastien : « Il affronte alors le silence que provoque une absence, un silence qui oblige le sommeil à reculer. Il est possible d’y errer, comme en toute chose. »

Des amants de Daniel Arsand
Stock, 173 pages, 15

Amours condamnées Par Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°90 , février 2008.
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