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Poésie Traces, sillons

juillet 2009 | Le Matricule des Anges n°105 | par Marta Krol

Traces, sillons

C’est un long moment passé en compagnie d’une femme qui n’a eu de cesse de côtoyer à son tour, de manière la plus intime qui soit car dans la démarche qui est la sienne de « translation », des poètes tels que Emily Dickinson, Wallace Stevens et Derek Walcott. Compagnie aussi d’une grande lectrice, familière tout autant de la Bible que de Shakespeare, de Nerval, de Perec, de Jaccottet ou de Roubaud. Claire Malroux, traductrice reconnue et poète, prend ici le risque d’une écriture de soi, pour donner une issue à « l’afflux de ce que je draine en moi, dépôt qu’y ont laissé ou laissent lectures, activités présentes ou passées, rêves, souvenirs, pulsions poétiques ». Le livre se présente comme un journal assez intermittent sur lequel viennent fréquemment se greffer des poèmes de l’auteur, dans un objectif somme toute modeste de « A défaut de relier, couler comme le temps, roules de quotidiennes vagues, bien que la mer intérieure ne soit qu’une minuscule Caspienne ». Démarche qui favorise l’avènement de minuscules vérités qui composent une personne, l’élaboration d’un autoportrait tout en clairs-obscurs, sans prétention à la grandeur. Il ne s’agit là de rien d’autre que de figer les menus événements qui s’égrènent dans la vie intérieure de celle qui reçoit - intensément, poétiquement - le monde et qui reçoit la lettre écrite, qui se souvient et qui rêve, et qui tente de porter ce complexe enchevêtrement à l’expression, s’efforce d’en tirer du sens. À côté de belles réflexions sur les liens invisibles et mystérieux qui tissent notre vie psychique, le lecteur trouvera des remarques (quelquefois assez techniques et d’autant plus intéressantes) sur la fabrique du poème, des considérations étymologiques étonnantes (venant du poète et non pas du linguiste), et des aveux paradoxaux assumés : « Curieuse réticence que j’ai vis-à-vis du langage. Je n’aime rien tant que le silence. » Observations d’une femme des lettres habitée, lucide, et poursuivant sa quête à la faveur d’une plume hésitante parce que sensible.

TRACES, SILLONS
de CLAIRE MALROUX
José Corti, 217 pages, 19

Traces, sillons Par Marta Krol
Le Matricule des Anges n°105 , juillet 2009.
LMDA PDF n°105
4,00