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Entretiens Balcon sur l’Atlantique

novembre 2009 | Le Matricule des Anges n°108 | par Marta Krol

Objets d’Amérique ou l’éclairage vivant par Yves di Manno d’une tradition poétique trop ignorée.

Objets d’Amérique

Depuis les années 70 Yves di Manno arpente les terres des écritures avant-gardistes américaines. Poète lui-même, traducteur sensible et essayiste averti, éditeur de collection poésie chez Flammarion, il livre ici un panorama en patchwork heureux de traductions - Ezra Pound, William Carlos Williams, George Oppen, Louis Zukofsky, Robert Duncan, Jerome Rothenberg, Rachel Blau DuPlessis… et de textes de réflexion voire de synthèse (certains déjà parus), de cette littérature insuffisamment connue et comprise du lecteur français. Du pourquoi au comment, un récit personnel intégrant des aspects techniques et théoriques, l’auteur parvient à circonscrire les contours et les reliefs d’un paysage aimé, accidenté, et si fécond.

Vous articulez une opposition entre la poésie américaine du XXe siècle et les lettres françaises à la même époque de façon suivante : « Une forme (l’idée d’une forme) contre l’informe qui régnait massivement alentour (le modèle était déjà la prose indéchiffrable, prônée par les charlatans du moment - Sollers en tête) ».
Après le surréalisme, il faut attendre le milieu des années 50 pour que certains auteurs se posent la question de la forme poétique. Mais je trouve que ce n’est pas du tout Tel Quel qui incarne cela, Denis Roche excepté, c’est plutôt des gens plus marginaux, et notamment le « groupe de Roubaud ». Par contre les Américains, eux, offraient des réponses, avec des modèles prosodiques qui étaient immédiatement visibles. À partir du moment où j’ai commencé à me plonger dans les textes et à reconstituer une sorte d’archéologie de cette poésie, la différence avec notre propre héritage m’a frappé, même en remontant jusqu’au surréalisme. C’était une autre visée pour la poésie par rapport à tout ce qui s’était passé dans la première moitié du siècle en France.

Vous proposez deux concepts pour résumer à quoi la poésie américaine tient le plus : la forme, et la beauté, cette « chose rare / si peu boivent à (sa) fontaine ». En quoi consiste cette beauté ?
La beauté, c’est la forme. Ce livre est aussi un livre sur la poétique. La beauté n’est pas quelque chose de mièvre, plat ou lisse, c’est la réussite formelle dans l’écriture d’un texte. Le poème doit avoir une forme, dure, solide, il doit tenir, il ne doit pas se liquéfier. La beauté est la finalité d’une œuvre d’art, en ce qu’elle est justement le contraire de l’informe. Et chez les Américains on en trouve des outils, pièce en mains, et qui n’existe pas chez nous : des façons de concevoir des strophes, de découper des vers, de disposer le poème sur une page, d’en faire un objet à la fois visuel et sonore. La thématique c’est autre chose. Je n’ai jamais écrit des textes qui ressemblent aux poèmes réalistes de Williams, par contre sa prosodie, oui, je m’en suis servi !

À un moment vous tenez des propos intrigants : « Leur langue m’était pourtant moins familière que la beauté latente et plus abstraite dont je percevais le...

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