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Histoire littéraire Lettres

novembre 2009 | Le Matricule des Anges n°108 | par Anthony Dufraisse

A mes prochains : Lettres 1943-1984

Pour qui s’est un jour entiché d’Antoine Blondin, heureusement qu’il y a Alain Cresciucci, son biographe. C’est à lui que l’on doit régulièrement la parution d’inédits de l’auteur de L’Europe buissonnière. Après Mes petits papiers, un volume de chroniques sorti en 2006 dont nous avons parlé ici, Cresciucci nous donne à lire cette fois sa correspondance. Elle débute à l’été 1943 avec une lettre adressée à sa petite famille depuis son « exil » allemand, Blondin trime alors au S.T.O. Mais les proches font très vite place à ceux que Blondin appelait affectueusement ses « prochains » : Catherine et Roland Laudenbach, ses éditeurs, le trop tôt disparu Roger Nimier, Michel Déon ou encore le couple Haedens. Ainsi, pendant quatre décennies, le lecteur suit Blondin à la trace dans son existence quelque peu chaotique. Les relations qu’il entretenait avec les uns et les autres ne sont pas les mêmes, forcément, mais l’homme est fidèle à lui-même, toujours sincère. Il n’est pas de ces épistoliers qui, la main lourde, écrivent sous la dictée de la postérité. C’est en cela, à n’en pas douter, que Blondin est ici assez irrésistible. Il ne triche pas avec ses correspondants du moment. Est-il potache, ces lettres font rire. L’humeur est-elle plutôt à la déglingue ou au malaise, elles feraient presque chialer. Restent, dans la plupart des situations, ces bons mots dont Blondin aime à truffer naturellement ses envois. Souvenirs du Tour de France, travaux d’écriture, problèmes matériels, témoignages d’affection, canulars, tout cela occupe plus d’une centaine de lettres et de billets. L’ultime courrier date d’août 1984 ; il s’agit d’un petit mot adressé à Roland Laudenbach, auprès duquel il déplore « la tristesse ambiante de la vie ». Au-delà du portrait en creux d’un homme à l’intelligence profondément affective, cette correspondance peut se goûter tel un exercice de mémoire. En souvenir d’un clown triste qui croyait qu’en écrivant des livres il prenait sa revanche sur la vie.

À MES PROCHAINS.
lettres 1943-1984

d’antoine blondin
La Table ronde, 220 pages, 20

Lettres Par Anthony Dufraisse
Le Matricule des Anges n°108 , novembre 2009.
LMDA PDF n°108
4,00