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Poésie Poésies

janvier 2010 | Le Matricule des Anges n°109 | par Emmanuel Laugier

Poésies complètes (bilingue anglais)

L’œuvre d’Emily Dickinson (1830-1886) a été abondamment traduite en France, souvent sous la forme de choix (ceux par exemple d’Alain Bosquet, Patrick Reumaux, Philippe Denis, Claire Malroux, Pierre Leyris, etc.) C’est la première fois qu’une entreprise de traduction des poésies complètes voit le jour, du seul poème de l’année 1850 aux deux derniers de 86, soit en tout et pour tout 1789. Sa traductrice, Françoise Delphy, première à avoir consacré sa thèse en France à l’écrivain(1984), confie que ce sont les mots de Beckett qui accompagnèrent ce travail d’une vie : « Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux ». À cette humilité, et ascèse, répond le sérieux d’une traduction qui, fondée sur la dernière édition de référence américaine, est aussi accompagnée de tout l’appareil critique nécessaire dont, enfin, une numérotation définitive de chaque poème. Le respect de la concision du « saxon » de Dickinson, comme elle nommait elle-même son anglais, celui de sa littéralité, ainsi que le soin apporté à la complexité de toute la typographie, dont l’usage chez Dickinson, multiple, est d’une modernité nouvelle dans la conception de la scansion du vers (tirets, majuscule, guillemets, etc.), furent les axiomes de cet immense chantier. On ne peut que reconnaître à l’ensemble une sobriété mêlée d’un lyrisme tendu et minimal, propre à la prosodie anglaise de Dickinson. À celle qui disait avoir les yeux « comme le sherry dans un verre, laissé par l’invité » et les « cheveux (…) rebelles comme la Bogue du Châtaignier », qui se disait absente de son propre poème, mais individuée comme « personne » en lui, qui reconnaissait un véritable poème comme si « le sommet de sa tête (lui était) arraché », il fallait la balance d’un français qui garde le jeu des nombreuses ruptures grammaticales, la féminisation ou masculinisation de cas neutres. Un problème de quasi-casuistique que salue hautement la traduction de Françoise Delphy, du son au sens : " Le cerveau a juste le poids

POÉSIES COMPLÈTES
d’EMILY DICKINSON
Traduit de l’anglais par Françoise Delphy
Flammarion, 1472 pages, 29 (bilingue)

Poésies Par Emmanuel Laugier
Le Matricule des Anges n°109 , janvier 2010.
LMDA papier n°109
6,50 
LMDA PDF n°109
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