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Éditeur Au pays de Cheyne

juillet 2010 | Le Matricule des Anges n°115 | par Philippe Savary

Installé aux confins du Massif central, l’éditeur de poésie et de prose trace son chemin et réinvente le temps du livre. Avec le souci du travail bien fait. Preuve qu’indépendance et développement durable peuvent rimer.

De la lumière et un peu d’ombre. Une grande exposition en juillet à l’Orangerie du Sénat, dans les jardins du Luxembourg. Puis les traditionnelles et très prisées Lectures sous l’arbre, en août, qui rassemblent poètes et amateurs de poésie. à Paris et au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), siège de la maison, le cœur de Cheyne battra fort cet été. « Il faut savoir se montrer, sinon on disparaît », explique Jean-François Manier, engagé depuis 1980 dans cette singulière aventure, avec sa compagne, Martine Mellinette, peintre et illustratrice. Il en raconte les grandes lignes dans un volume anniversaire, Cheyne 30 ans, 30 voix.
éditeur de poésie, qui exerce son métier en artisan, Manier est un discret activiste. Il publie douze livres par an. Sillonne la France des librairies. Propose des stages d’initiation au personnel des médiathèques. Enseigne les métiers de l’édition à l’université. « J’apprends à mes étudiants comment passer d’un rêve à un projet », dit-il. Sa vie, en somme. à force de patience et d’obstination, Cheyne a bâti un catalogue riche de 300 titres. Et emploie cinq salariés. éloge de la simplicité, du partage et de la rigueur. Ici, les ouvrages sont imprimés au plomb. La maison a fait le pari de vivre en littérature en tournant le dos au marché.
C’est au bout d’un chemin perdu, à 1000 m d’altitude, sur un plateau où l’on cultive le chou et la patate, que Cheyne a établi ses quartiers, en voisin d’un improbable confiseur.

Vous vivez ici dans ce hameau à la frontière de la Haute-Loire et de l’Ardèche depuis trente ans. En quoi cela a-t-il influé sur la pratique de votre métier d’éditeur ?
L’écart géographique renforce un peu notre indépendance. Nous sommes moins soumis à la pression médiatique. Notre liberté d’esprit est plus grande. La rigueur du pays a sûrement déteint sur nos couvertures que l’on trouve souvent austères (sourire). Ici, ça ne rigole pas. Mais ça ne triche pas. J’aime beaucoup ce pays, mais il ne faut pas l’idéaliser. La place de la religion, avec ses communautés protestantes, y est très pesante…

Cheyne est une maison d’édition totalement indépendante. Pourquoi avoir choisi, dès le début, de fabriquer et de diffuser les livres que vous publiez ?
Nous voulions créer une maison d’édition de poésie, dont on serait maîtres à bord. Tout le monde nous le déconseillait. La rencontre avec l’éditeur René Rougerie fut déterminante. Il nous a encouragés : « Choisissez vos auteurs, imprimez vos livres et vendez-les vous-mêmes ! » ll fallait donc compter sur nos propres forces. Mais on ne connaissait rien. On a appris la typo chez un imprimeur de Montluçon. Puis il a fallu trouver un lieu où installer nos presses. Instinctivement, cette partie de la Haute-Loire nous intéressait, parce que délaissée, les néoruraux préférant des endroits moins rudes comme la Drôme ou l’Ardèche. Nous avons écrit à tous les maires de la région qui ne possédaient pas d’imprimerie sur leur territoire....

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