éditions Cheyne
A propos
Au pays de Cheyne
Installé aux confins du Massif central, l’éditeur de poésie et de prose trace son chemin et réinvente le temps du livre. Avec le souci du travail bien fait. Preuve qu’indépendance et développement durable peuvent rimer.
De la lumière et un peu d’ombre. Une grande exposition en juillet à l’Orangerie du Sénat, dans les jardins du Luxembourg. Puis les traditionnelles et très prisées Lectures sous l’arbre, en août, qui rassemblent poètes et amateurs de poésie. à Paris et au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), siège de la maison, le cœur de Cheyne battra fort cet été. « Il faut savoir se montrer, sinon on disparaît », explique Jean-François Manier, engagé depuis 1980 dans cette singulière aventure, avec sa compagne, Martine Mellinette, peintre et illustratrice. Il en raconte les grandes lignes dans un volume...
Cheyne : réapprendre le temps du livre
Les éditions Cheyne s’aprrêtent à fêter leur quinzième année d’existence. Situé loin su rythme effréné de la capitale, Cheyne propose poésie et proses inclassables en s’affranchissant du temps. Eloge de la lenteur.
C’est par St-Étienne que l’on passe pour atteindre Le Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), puis un lieu-dit qui porte le nom de Cheyne et que la maison d’édition, fondée par Jean-François Manier et Martine Mellinette, ne tarda pas à endosser, lors de son installation dans l’ancienne école communale. Sitôt atteint par la route nationale le large plateau Vivarais-Lignon, perché à 1 000 mètres...
Deux sur huit cents
Tous les jours, vers 14 heures, le facteur vient déposer au moins deux manuscrits, après avoir traversé un plateau gelé (moins 10 degrés l’hiver si tout va bien) parfois fréquenté par un chasse-neige. Soit au total 800 manuscrits par an dont deux tout au plus sortiront du lot. Auteurs publiés pour la première fois, méconnus ou habitués de la maison, Cheyne ne fonctionne pas selon la logique...
Ouvrages chroniqués

A qui appartient ce long cortège de nuages blancs ?
de
Johannes Kühn
2015
Lmda N°169
Issu d’une famille de mineurs, ouvrier lui-même, marginal, Johannes Kühn écrit une poésie profondément naïve, mais qui ne manque pas d’une justesse, à la fois noble et rêche.
L’impression première que donne la poésie de Kühn (né en 1934) est d’abord celle d’une niaiserie assumée, un peu bavarde, trop chaste, manquant souvent d’audace. Quelque chose, pourtant, nous retient d’affirmer jusqu’au bout un tel jugement. Quelque chose s’échappe, ne laisse pas de suspendre la pure affection naïve, moteur pourtant profond des poèmes de Kühn. Parce qu’il devance presque son...
L’ébahi de la sarre
janvier 2016

A qui parle Virginia en marchant vers l’eau ?
de
William Ospina
2004
Lmda N°61
La poésie du Colombien William Ospina est autant une éducation au destin qu’un portrait déchirant du XXe siècle.
William Ospina est un poète colombien, doublé d’un philosophe, né en 1954, et qui a une vision très cosmopolite du monde. À qui parle Virginia en marchant vers l’eau ? est un livre (bilingue) né d’un projet plutôt risqué et ambitieux : écrire, à partir de quelques-uns des personnages qui l’ont marqué ou qui l’ont fait et dans les décors d’époque, un portrait poétique du XXe siècle. Au départ...
Fleurs carnivores
mars 2005

Abris et déblais
de
Éric Ferrari
2003
Lmda N°48
Auteur de deux livres chez Blockhaus, Criblure (1993) et Relever-traverser (1996), Éric Ferrari est accueilli dans la belle collection « Grise » des Éditions Cheyne. Abris et déblais est un livre fait de petits blocs de proses serrées, le titre en dirait assez l’essentiel, en dessinant une sorte de cabane de chantier sur un terrain vague. Mais rien de misérabiliste ici : plutôt la présence...
En bref
novembre 2003

Adèle, la scène perdue
de
Marie Cosnay
2005
Lmda N°64
Adèle fuit sur une route, dans un présent suspendu, au-delà déjà d’un futur improbable, impensé. Elle inscrit au compteur de sa voiture les kilomètres dont elle sait qu’ils ne suffiront pas à l’éloigner de sa souffrance, espace qui s’emporte avec soi, qui emporte le Soi et qu’un homme, surgi à un croisement, ne parviendra pas à apaiser. Cette rencontre pourtant, Adèle la reconnaît, et...
Mémoire déroutée
juin 2005

Algues, sable, coquillages et crevettes : Lettre d’un poète à des comédiens et à quelques autres passeurs
de
Jean-Pierre Siméon
2006
Lmda N°81
Plus que jamais la poésie est, et demeure, un défi : au langage, aux habitudes de pensée, au sens. Et pourtant elle s’adresse à chacun, nous concerne tous, car la poésie est faite pour agir bien plus que pour dire. Ce qu’elle nous propose, c’est une autre saisie du réel, une forme inouïe d’approche de ce qui justement ne peut se dire, et qui relève du sens subjectif et mystérieux de...
Lettre d’un poète
mars 2007

Alors Carcasse
de
Mariette Navarro
2011
Lmda N°124
Le premier opus de Mariette Navarro est une prose poétique fulgurante, cernant au plus près les contours de notre présence au monde.
Etre ou ne pas être », c’est bien là la question. S’assurer de son existence contre le sentiment parfois de se diluer dans l’espace, dans le temps, dans les regards, ou l’environnement, ne plus s’appartenir – et quelle chose alors, quel événement ou quelle sollicitude ferait que soudain nous est donnée la fragile certitude d’être.
Au verso du Chevalier inexistant de Calvino, bravant son...
La belle incertitude de l’être
juin 2011

L' Autre moitié du ciel
de
Patrick Guyon
Lmda N°15
Discorde et Haine ont fait nos têtes, nos membres séparés. Et l’eau des larmes peut rappeler toute une mer sans fond, ce n’est qu’un pauvre instant d’immémorial amour. / Par la peur du courage l’ordre est laissé aux naturelles déités, et après ces sanglots où nous croyons toucher la terre, je reçois le silence, plus que la haine au cou cassé. M’est offerte une gifle : profil penché sur...
L’ange face à satan
février 1996