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Domaine étranger Paroles vagabondes

mars 2011 | Le Matricule des Anges n°121 | par Pascal Jourdana

Paroles vagabondes

Eduardo Galeano a connu le succès à 30 ans avec Les Veines ouvertes de l’Amérique latine (1970), l’un de ces ouvrages à la fois littéraires, historiques et sociologiques qui ont fait la réputation de la collection « Terre humaine » (Plon). Un texte qui mêlait chronique, poésie et politique pour relier le monde contemporain aux multiples micro-Histoires, dénonçant l’exploitation ancestrale de son continent par des pays étrangers. Un livre constat autant que prémonitoire, qui révélait aussi un précoce talent d’auteur. On avait ensuite perdu de vue Galeano, mises à part de rares et éphémères traductions, alors même qu’il fut dès lors considéré comme un écrivain latino-américain majeur. Les éditions québécoises Lux, avec Paroles vagabondes et d’autres livres annoncés, viennent combler cet oubli.
On retrouve ici, sous une forme très différente, la liberté intellectuelle et artistique d’Eduardo Galeano. Il y part d’un travail de collaboration avec le graveur sur bois brésilien Francisco Borges, maître incontesté de la littérature de cordel, « genre » littéraire très courant dans la région du Nordeste, qui brasse dessins et récits naïfs. Fées, princes ou héros mythiques, histoires d’amour, grivoises, religieuses, ou consacrées à l’actualité récente, Galeano reprend à son compte cette tradition dans un ouvrage très illustré, alternant contes, récits moraux ou « épopées en miniature ». Plus de trente histoires où l’on croise Calamity Jane, un perroquet qui ressuscite ou un lézard qui mange ses femmes, avec de belles inventions langagières (« Où nous attendent-ils, les mots qui nous ont échappé ? ») et de courts chapitres intercalaires bien nommés « Fenêtres », où l’on peut lire par exemple « La liberté d’opinion te permet d’écouter ceux qui émettent un avis en ton nom ». Humour, poésie et rage : trois mots clefs pour un écrivain qui sait écouter sa terre et ses habitants.

Pascal Jourdana

Paroles Vagabondes
Eduardo Galeano
Traduit de l’espagnol (Uruguay) par Lolita Chaput
Lux éditeur, 336 pages, 19 

Le Matricule des Anges n°121 , mars 2011.
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