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Entretiens La faune et la flore

mars 2011 | Le Matricule des Anges n°121 | par Thierry Guichard

Dans les cités

Peut-être n’entre-t-on pas facilement dans le deuxième roman de Charles Robinson : pas de « il était une fois », pas de voix désignée comme guide, mais on entre de plain-pied dans le quartier des Pigeonniers, une série d’immeubles HLM devenus pour les élus une verrue à réduire. Pour ce faire, l’agence « Architexture » a été chargée de recruter un ethnologue afin de mener, fissa, fissa, une étude sur ces habitants qu’il faudra déloger avant l’opération de chirurgie urbanistique. Un ethnologue intervient peu sur le territoire qu’il est censé observer. Nous aurons plus une caméra subjective qu’un guide, mais une caméra capable de s’équiper de toutes les focales, filtres ou objectifs.
Charles, l’ethnologue, revient ainsi sur les lieux de son enfance. Le récit tisse au début du livre le fil du temps présent à celui d’un passé où l’adolescent s’était enamouré de Bach Mai, une Vietnamienne championne du Rubik’s Cube et des mathématiques, mais handicapée de la langue de Molière. L’enfance, les soubresauts de l’amour, ses ruses et ses courages, Charles Robinson les restitue avec une justesse qui indique que son écriture peut, parfois, être celle du cœur. Mais sa palette est large, sa rhétorique infinie, et le roman métisse tous les tons, toutes les émotions en une langue rapide et souple où les inventions sont légion. Les surprises accélèrent la lecture.
Notre enquêteur se trouve un « fixeur » (le terme désigne normalement un guide capable d’introduire en temps de guerre un journaliste auprès d’une population sans qu’il se fasse lyncher ou massacrer) pour pénétrer ce monde divers de la banlieue. Celui-ci, surdiplômé, s’appelle GTA (du nom d’un fameux jeu vidéo où toute une ville est reconstituée), il est gardien de gymnase et tient mal l’alcool. Pas comme Bégum sa copine qu’il a tirée du désastre : « putain, ce que je buvais. Les garçons. Dans les squats. Tu choisis pas le mec, tu choisis le matelas. » Les destins se croisent, s’entrelacent ou s’ignorent. Plus loin, on croise les « Bio goths », des gothics armés d’une mythologie révolutionnaire et écologique : habillés de noir et de percings, de chaussures lourdes, et pour No Life de lunettes noires façon glacier. Elle est si pâle No Life qu’elle paraît un fantôme chaperonné par 666, chef de bande transi (un troisième se fait appeler MOD pour « Mystery of Death »). Ce sont les amis des arbres et des plantes, leurs descendants, même. Ils font des opérations commandos (façon Bruce Willis ou Mad Max) pour planter un peu partout dans la cité des plantes vivaces censées œuvrer pour la révolution verte. Scènes à mourir de rire (notamment celle de l’acquisition de l’engrais chez un descendant littéraire de Ignatius J. Reilly, le héros de La Conjuration des imbéciles). Pour autant, ces bio goths finissent par devenir attendrissant, porteurs de cette maladie moderne qui s’appelle l’adolescence et qui dure jusqu’au-delà de la trentaine.
Dans les Cités est un roman monde, impossible à résumer....

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