La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Poches Ruée vers l’or

avril 2011 | Le Matricule des Anges n°122 | par Lionel Destremau

La Guerre du whisky

L’Amérique des années 30 constitue un des ferments du roman noir. Le trafic d’alcool ayant fait se développer la corruption et les petits arrangements avec la morale à tous les étages de la société, le genre dès son origine, et en particulier sous la plume de Dashiell Hammett, s’est nourri des situations engendrées par la prohibition. Avec La Guerre du whisky, paru en 1969 aux États-Unis, Elmore Leonard s’inscrit clairement dans la lignée des classiques du noir, mêlant hardboiled et histoire de gangsters à l’ancienne. Mais il emprunte aussi au western, situant l’action non dans une grande ville comme Chicago ou Detroit, mais dans un petit bled perdu, où chaque paysan s’est fait bootlegger et possède sa petite distillerie. Parmi eux Sonny Martin, dont la rumeur locale dit qu’il a caché quelque part 150 fûts de whisky ; un véritable trésor en ces temps difficiles. Frank Long, camarade de régiment de Sonny, devenu agent du gouvernement, débarque un jour et ordonne qu’on lui livre l’alcool. Dans ces contrées reculées, il y a longtemps que le vieux shérif a fermé les yeux sur la contrebande de whisky ; laquelle constitue non seulement une partie essentielle du tissu social, mais aussi un revenu non négligeable pour la survie des fermiers et leur famille (« Sans leurs alambics, il y a des gens ici qui mourraient de faim. »). Personne, et Sonny le premier, n’est très enclin à faire bon accueil aux représentants de l’État, sinon l’arme à la main. Dès lors, cela ne peut que dégénérer, d’autant que dans l’esprit de Long se met à germer l’idée qu’il pourrait garder le magot pour lui-même…
Une trame romanesque assez traditionnelle, qui ne bouleverse pas l’histoire du roman noir, mais qui fait passer un agréable moment. Si comme chez Hammett Leonard use d’un style tout en sobriété et dépouillement, présentant scènes et événements avec une forme de neutralité objective, on retrouvera sa touche spécifique : passages décalés et pointe d’humour « rural » qui ne sont pas sans rappeler, ici, Fantasia chez les ploucs de Charles Williams.

Lionel Destremau

La Guerre du whisky
Elmore Leonard
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Élie Robert-Nicoud
Rivages/Noir, 268 pages, 9

Ruée vers l’or Par Lionel Destremau
Le Matricule des Anges n°122 , avril 2011.
LMDA papier n°122
6,50 
LMDA PDF n°122
4,00