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Dossier Georges-Arthur Goldschmidt
L’écrit en miroirs

juin 2011 | Le Matricule des Anges n°124 | par Thierry Guichard

Toute l’œuvre de Georges-Arthur Goldschmidt vise à acquérir une légitimité à exister, en même temps qu’elle enregistre l’étonnement d’être en vie. Une autobiographie universelle.

Il s’était dit enchanté de n’avoir pas à répondre à des questions biographiques pour évoquer l’écriture. Mais l’attraction du matériau autobiographique est trop forte et Georges-Arthur Goldschmidt usera très souvent de l’évocation de tel ou tel épisode de sa vie pour répondre à une question sur la fiction ou sur les thèmes que son œuvre ne cesse d’explorer. Le verbe haut, prêt à tout moment à transformer le vouvoiement en tutoiement, l’homme se fera espiègle, flatteur, conteur véhément. Il citera beaucoup de noms, comme autant de jalons à son parcours, à ses lectures. Prolixe en digressions, il fera s’entrechoquer les mots comme s’il lui fallait vite en finir avec une phrase pour passer à la suivante ou comme s’il lui fallait courir après une idée avant que sa mémoire n’oublie pourquoi il l’évoquait.
S’il se montre généreux, on sent poindre en lui des énervements fulgurants, des colères impétueuses qu’il traduit avec un plaisir évident en injures rapportées à propos d’untel ou untel, incises vives dans la parole. On lui donnerait volontiers cet âge adulte qui ne s’est pas encore démis de sa peau d’adolescent. Et c’est peut-être ça, en effet : à 83 ans, l’homme n’en a pas fini avec son enfance.

Toute votre œuvre d’écrivain (en dehors des essais) s’adosse à un matériau autobiographique sur lequel vous revenez sans cesse soit par le biais de votre autobiographie La Traversée des fleuves, soit par des romans qui mettent en scène le même personnage, Arthur Kellerlicht…
« Kellerlicht » en allemand, ça veut dire « rat-de-cave ». C’est une lampe fixée à un long cordon électrique qu’on prenait quand on descendait dans les caves sans éclairage. On le branchait à l’étage au-dessus et pour ne pas se brûler l’ampoule était protégée par une sorte de grillage. Ce n’est pas par hasard que mon personnage s’appelle comme ça. Un rat-de-cave, c’est une lampe. Arthur Kellerlicht est un minable, un raté. J’ai toujours été obsédé par ça.
Je ne cesse depuis le premier temps de ma vie de me balader avec dessous moi, cet imbécile que je vois faire. Ce n’est pas du tout du dédoublement de personnalité, c’est même le contraire. Je m’accompagne partout. Et je trouve ça à la fois intéressant et grotesque. Ce personnage, je le vois tout le temps dérailler.
Rien de ce que je raconte n’est en réalité arrivé, mais il s’en est fallu d’un cheveu que la catastrophe n’ait lieu. Je suis celui qui est sans cesse avec cette espèce d’individu qui est là depuis 83 ans et dont je ne sais que faire.

Vous dites que ce que vous écrivez n’est jamais arrivé, mais si on lit La Traversée des fleuves, votre autobiographie, on voit quand même une similitude forte avec tout ce que les romans racontent ; et « similitude » est un euphémisme…
Oui, tout est réellement arrivé ; mais pas exactement comme je le raconte. La mémoire crée de la fiction. Si vous vous retrouviez dans un épisode de votre vie dont vous vous souvenez, vous seriez...

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