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Dossiers Une vie en crue

novembre 2013 | Le Matricule des Anges n°148 | par Thierry Guichard

Boulimique d’écriture et de voyages, Pierre Jourde déploie une énergie combative où le conflit est aussi un moyen de rencontrer l’autre. Pour une vie plus intense, sûrement, ou pour donner à l’existence la possibilité de créer son propre réel. On doit appeler ça : la liberté.

C’est par un pavé jeté dans la mare que Pierre Jourde va accéder, d’un coup, à la notoriété. La mare a un nom : la république des lettres. C’est un endroit généralement feutré où les coups de poignard se font sans trop de bruit, par des personnes autorisées, alors que les couronnements (fort nombreux pour une république) s’étalent à la Une de certains suppléments littéraires, relayés aussitôt par les émissions pseudo-culturelles. Le pavé, lui, a un titre : La Littérature sans estomac. La référence à Julien Gracq sert de provocation : puisque la littérature qui vaut la peine est viscéralement portée par leurs auteurs, pourquoi diable, s’interroge l’auteur, trouve-t-on à la Une des journaux des livres insipides et fades, des fadaises nombrilistes ou des fictions de pacotille ?
Le livre publié en 2001 par L’Esprit des péninsules contribuera aussi à la célébrité de l’éditeur : Éric Naulleau qui signera avec Jourde un autre pavé jeté dans la même mare : Petit déjeuner chez tyrannie (2003) qui réagit aux manœuvres du Monde des livres pour censurer La Littérature sans estomac. Cette fois, c’est un titre de Truman Capote qui est détourné.
Pierre Jourde, cette même année 2003, publie (toujours à l’Esprit des péninsules) un récit d’une rare beauté : Pays perdu. Éloge d’une terre oubliée aux confins du Cantal, Pays perdu relate la visite de l’auteur et de son frère, dans le hameau originel de la famille, la mort d’une enfant leucémique, la veillée funèbre de la petite voisine lors de laquelle ce sont les vivants et les morts que l’écriture implacable et sensuelle, va convoquer. Ce livre-là, splendide et généreux, va déclencher pourtant l’ire d’une partie du village et faire entrer son auteur dans la rubrique des faits divers des journaux. La Première Pierre, qui paraît cet automne, raconte cela, revient sur l’accueil violent fait à l’écrivain et à sa famille, à la rixe inévitable, au traitement ignoble des journaux et interroge le statut de la littérature. De sa responsabilité ou de son irresponsabilité. Le livre, enfin, prolonge (et c’est en soi une réponse) Pays Perdu, avec, pour le lecteur, cette même sensation de saisir physiquement et spirituellement tout un territoire, rude et beau, où les vivants, les morts et les bêtes partagent un même souffle. À eux seuls, Pays perdu et La Première Pierre fonderaient une œuvre majeure. Mais Jourde est un auteur prolixe et polymorphe qui écrit comme il voyage, dans cet appétit insatiable d’un monde à inventer : à découvrir autant qu’à créer. Son œuvre se déploie comme un fleuve en crue pour irriguer tout ce qui constitue l’expérience de vivre.

« Ça a été une constante toute ma vie : je crois tellement à ce que je fais que je finis par avoir des ennuis avec les autorités. »

Pierre Jourde naît en décembre 1955 à Créteil, dans une famille « plutôt modeste ». Sa mère est institutrice dans une institution catholique alors que le père est employé de bureau, « après avoir été...

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