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Entretiens L’homme libre

juillet 2014 | Le Matricule des Anges n°155 | par Thierry Guichard

Poète, romancier et peintre, Claude Margat est surtout une sorte de philosophe artiste qui trouve dans la sagesse chinoise la voie vers l’harmonie cosmologique. Puisque la paix avec la société des hommes n’est pas possible…

L’homme a l’œil vif, un brin coquin, et le corps taillé par la marche. Sa voix grave porte loin dans l’espace. Au moment de le rencontrer pour la première fois, le lecteur de Claude Margat s’attend à découvrir un ermite, pour ne pas dire un sauvage. Un homme reclus dans sa pensée et son refus des compromissions sociales et même (à en croire L’Homme qui marchait avec moi) amoureuses. Un homme droit quand l’époque tout entière insiste pour qu’on se couche. Mais notre interlocuteur surprend : affable, courtois jusqu’à faire de la courtoisie un art, fraternel aussitôt qu’une poignée de main a été échangée, Claude Margat est le compagnon idéal. La bonne chère ne le laisse pas indifférent, du moment qu’on la partage avec sincérité. La discussion le mobilise du moment qu’elle n’est pas futile. Sa présence à l’autre est entière.
S’il n’a pas renié l’anarchisme de ses jeunes années, ce Rochefortais (il est né en Charente-Maritime en 1945 et y vit toujours) a trouvé après des études de philosophie et de musique, une réponse à son mal-être. C’est la philosophie chinoise qu’il découvre à 25 ans en lisant Lao-Tseu qui va le conduire à la peinture et la calligraphie, mais surtout à une philosophie de vie qui fait aujourd’hui de lui une sorte de mystique laïque dont la pensée affleure les pages de ses livres.
Grand lecteur de Michaux, notre hôte a quelque temps explorer la connaissance par les gouffres. L‘époque s’y prêtait, il est vrai, et beaucoup alors se sont brûlés les ailes et le cerveau à trop fréquenter les drogues. De ces expériences limites, Claude Margat ne fait pas l’apologie même s’il évoque cette période dans le livre qui vient de paraître. Ce « roman », qui fait le récit de quarante ans d’une étrange amitié, prend des allures de mémoires, mais où le récit autobiographique prendrait moins de place que la description d’une plume d’oiseau. C’est peu de dire que sur ce registre, l’écrivain pratique l’art de la litote ou celui de la parabole. Ainsi, quand à l’ami hospitalisé, le narrateur apporte un livre sur un peintre chinois, il faut (ou pas, après tout) que le lecteur sache la place prise par la Chine dans la vie de l’auteur. La découverte de Lao-Tseu va donner lieu à une rencontre et une amitié avec François Cheng qui va l’aider à approfondir sa connaissance de la philosophie et de l’art chinois. Envoyé en mission en Chine par le ministère des Affaires étrangères, Claude Margat rencontre deux grands calligraphes : Qin Zhu Yi et Li Shou Ping. Il apprend leur technique et suit désormais la voie du « peintre-lettré ». Le pinceau est tenu à la verticale de la page, le corps rejoint l’esprit pour voir et sentir la nature que l’artiste peint. Ses amis libertaires vont lui permettre de réaliser sa première exposition, d’autres suivront et aujourd’hui Claude Margat est un peintre reconnu, dont les encres de Chine expriment, physiquement, la relation que l’homme entretient avec la nature.
Dans le même temps qu’il peint, Margat...

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LMDA PDF n°155
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