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Entretiens Au nom des œillets

juin 2015 | Le Matricule des Anges n°164 | par Dominique Aussenac

Lídia Jorge ou l’art de métamorphoser une enquête journalistique sur la Révolution portugaise en opéra luxuriant et lumineux.

Inlassablement, avec autant d’abnégation militante que de créativité, Lídia Jorge extrait de son passé des traces qu’elle confronte au présent, pour édifier un futur. Le premier roman (dix à son actif) de la native, en 1946, de l’Algarve, Le Rivage des murmures, relatait les massacres de l’armée portugaise au Mozambique. Drame qu’elle vécut, jeune épouse d’un étudiant, promu capitaine et aussitôt transformé en boucher. Son avant-dernier opus, La Nuit des femmes qui chantent, proposait la reconstitution d’un groupe de chanteuses populaires des années soixante-dix dans une émission de télé plus ou moins réalité, pailletée, avide d’affects donnés en pâture. Utilisant toujours la même technique. Placer un frontispice ou une scène initiale, à partir desquels elle développe d’incessants allers et retours spatio-temporels, invitant les époques, les êtres au dialogue. Elle ramifie autour de l’intrigue officielle, du fait historique, un lacis de récits où l’intime, le social, le sociétal, le pittoresque, l’humain prennent une dimension mythique. Hélène de Troie, Pénélope, Antigone ou encore le Christ transparaissent à travers (le plus souvent) les héroïnes de ses romans. L’individuel et le collectif entretiennent des rapports contrastés, d’opposition, d’exclusion, mais surtout de fusion, de solidarité. Comme si des récitants ou des solistes créaient des variations au sein d’un chœur antique. D’où le terme de polyphonies pour qualifier ses écrits. Les Mémorables ne déroge pas à la règle.
La scène initiale, comparable ici à la Cène, présente non pas le fils de dieu, mais les apôtres… de la Révolution des Œillets. Quelques-uns de ceux qui renversèrent le 25 avril 1974 le régime dictatorial initié par Salazar, apparaissent sur une photographie de format 20x30, prise au Memories, un restaurant de crustacés. À son dos, une légende écrite à la main « et je savais qu’elle incluait une projection dessinée des personnes photographiées, leurs noms, ou leurs sobriquets familiers, “leurs petits noms”, comme elle disait, et maintenant tous ces vagues souvenirs se confirmaient ». Soit : - trois capitaines : El Campeador, Otelo de Carvalho, stratège de la Révolution, Charlie 8, Salgueiro Maia, qui obtint la reddition du chef du gouvernement, l’Officier de bronze, Vasco Lourenço. - Un général, L’homme au monocle, Antonio de Spinola, premier président de la République après le 25 avril. - Le major Umbela, Costas Neves. - Des civils : Zeca Afonso, compositeur de Grândola, Vila Morena, la chanson qui déclencha l’insurrection, António Machado, éditorialiste-pythie et sa compagne Rosie Honoré, comédienne. Ces derniers sont les parents d’Anna Maria, jeune reporter de guerre, chargée par l’ancien ambassadeur nord-américain à Lisbonne en 1974 d’enquêter sur les événements et leurs acteurs. En compagnie de deux autres jeunes gens, elle construit, trente ans après, un documentaire. Leur méthodologie américaine, froide, hyper-rationnelle sera bousculée par les réponses...

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